Le président de la Cour Constitutionnelle du Mali, M. Amadou Ousmane Touré, a publié vendredi 21 juillet, le résultat définitif du référendum constitutionnel des 11 et 18 juin 2023.
Selon ce résultat, les Maliens se sont prononcés pour la nouvelle constitution avec 96,91% de voix pour et 3,09% contre.
« Considérant qu’en application de ces dispositions, la Cour Constitutionnelle a procédé au recensement général des votes, des scrutins des 11 et 18 juin 2023, qu’en ce qui concerne le recensement général des votes, la Cour Constitutionnelle, après avoir fait le décomptage des voix par bureau de vote, tant sur le territoire national qu’au niveau des ambassades et consulats, a opéré diverse rectification matérielle, annulation et procédé au redressement qu’elle a jugé nécessaire. Considérant qu’à l’issue de ce recensement, le résultat obtenu est le suivant : Nombre d’inscrits 8.463.084, nombre de bureaux de vote 24697, nombre de votants 3.235.427, nombre de bulletins nuls 25241, suffrage valablement exprimé 3.210.186, taux de participation globale 38,23%. Pour le « oui » 3.110.877 des voix, soit 96,91% des suffrages valides, et pour le « non » 99.309 voix, soit 3,09% des bulletins valides. Au total nous avons donc 3.210.186, pour avoir le 100%.
Considérant que de ce résultat, il apparaît que le projet de Constitution soumis au corps électoral les 11 et 18 juin 2023, a été adopté par le dit corps électoral. Par ces motifs, la Cour constitutionnelle déclare adopté par le peuple souverain du Mali, le projet de Constitution soumis à référendum », a déclaré le président de la Cour Constitutionnelle, Amadou Ousmane Touré.
Il a souligné que le «présent arrêt sera immédiatement notifié au président de la transition, chef de l’État » affirmant que « la mention de la présente proclamation sera faite dans l’acte de promulgation de la nouvelle Constitution » avant d’ordonner la publication du présent arrêt au Journal officiel du Mali.
A noter plusieurs mouvements de la société malienne avaient manifesté contre ce projet de loi de la Constitution. La Ligue Malienne des Imams et Érudits pour la Solidarité islamique au Mali (Limama) avait exigé le retrait pur et simple de la laïcité dans ce projet de Constitution, avant d’appeler les musulmans à voter contre.
En ce qui concerne les revendications des autres maliens, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), estimant que ce projet de constitution ne prend pas en charge les dispositions principales de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu de processus d’Alger et avait refusé d’organiser le vote à Kidal.
Le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), regroupant les principaux groupes armés maliens du nord, avait noté des irrégularités ayant entaché tout le processus de cette Constitution « qui n’est ni inclusive ni consensuelle ».
Le Hautpanel