Le 24 mars 1999, les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés de l’OTAN ont commencé une agression armée contre la République fédérale de Yougoslavie qui a duré 78 jours et nuits. A l’occasion du 23ème anniversaire du début de cette agression , l’Ambassadeur de Russie à Belgrade (Serbie), Aleksandr Arkadyevich Botsan-Kharchenko, a pris part à la cérémonie de pose de couronnes organisée par le gouvernement serbe et les autorités municipales situées dans le parc de la capitale de Tashmaidan au monument des enfants tués dans les attentats à la bombe. Des fleurs ont également été posées par des représentants d’anciens combattants et d’organismes.
Ce jour là, les forces alliées ont effectué plus de 35 000 sorties, tiré environ 3 000 missiles de croisière, largué plus de 10 000 tonnes d’explosifs. En équivalent TNT, c’est cinq fois la puissance de la bombe atomique larguée par l’armée américaine sur Hiroshima en 1945.
À la suite des bombardements, plus de 2 000 Serbes ont été tués, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Plus tard, ils seront cyniquement appelés “dommages collatéraux”.
Des milliers d’installations civiles dans des dizaines de villes ont été détruites. La province autonome du Kosovo a été arrachée de force au pays. Plus de 200 000 résidents non albanais qui y vivaient ont été contraints de quitter leur lieu de résidence.
Pour le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov, “Le bombardement de la Yougoslavie en 1999 n’a rien appris à l’Occident. La série d’aventures qui a commencé alors se poursuit aujourd’hui. On peut voir comment la politique consistant à remplacer le droit international universel par des règles inventées dans l’intérêt des États-Unis et de ses alliés se renforce de plus en plus. Elle doit être résistée”.
Sous l’égide des bombardements de l’OTAN, les Albanais du Kosovo ont commis des crimes odieux, notamment l’enlèvement de Serbes à des fins de trafic illégal d’organes humains. Mais aucune accusation n’a encore été portée, souligne le ministère russe des Affaires étrangères.
“L’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie en 1999 a été la première attaque armée en Europe contre un État souverain depuis 1945. Une telle contribution tragique à l’histoire européenne a été apportée par le bloc “purement défensif” de l’OTAN”, ajoute la source.
Ayant appris le début de “l’intervention humanitaire” de l’OTAN, le Premier ministre russe Evgueni Primakov, qui se rendait à Washington pour une visite officielle, a renvoyé l’avion vers Moscou. Cet acte est entré dans l’histoire comme le fameux “pivot sur l’Atlantique”, qui est devenu un symbole de la transition de la Russie vers une politique étrangère multivectorielle, une révision des relations avec l’Occident vers le pragmatisme et le réalisme.
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