Les experts des ministères du Budget et des Finances ont échangé sur l’adoption du plan de trésorerie du premier trimestre de l’exercice budgétaire 2020, au cours d’une réunion présidée lundi par le vice-Premier ministre, ministre du Budget, Jean-Baudouin Mayo Mambeke dans son cabinet de travail à l’hôtel du gouvernement.
Selon le service de communication du ministère du Budget, cette réunion est assortie de quelques résolutions relatives à l’exécution de la loi de Finances, notamment sur les indications en termes des recettes et des dépenses prévues pour le mois en cours.
Les experts ont laissé entendre que les mobilisations des recettes pour le premier trimestre de l’an 2020 sont faibles par rapport aux assignations. Cette contre-performance a conduit à une révision et aux réajustements des prévisions dans ce plan, par rapport à la conjoncture économique actuelle.
Il s’agit d’un accord sur le principe de présentation du Plan de trésorerie de l’exercice budgétaire pour chaque trimestre et non pour toute une année.
Ils ont cependant fait noter que cet outil de gestion et de pilotage de l’exécution de la loi de Finances n’est pas à confondre avec le budget, celui-ci s’adapte à l’évolution du cadre macroéconomique.
Toutes les résolutions retenues par les experts de ces deux ministères seront soumises au conseil des ministres pour appréciation, précise la source. Par ailleurs, le ministre des Finances, Sele Yelaghuli a, dans sa communication à la presse le même jour, fait état des circonstances ayant prévalu à l’adoption du budget pour l’exercice 2020 par le parlement, indiquant que celles-ci ont évolué.
Cependant, le Plan de trésorerie reprend dans son contenu les réalités du moment avec comme conséquence de ne pas voir les gros projets anti-pauvreté et sociaux prévus pour le quinquennat du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le ministère des Finances, dans son plan de la trésorerie, indique que les recettes fiscales et non fiscales de l’exercice budgétaire 2020 sont réduites. Ces recettes passent de 13.025.825 milliards (7,735 milliards des dollars américains) à 8.897.000 milliards francs congolais (5,283 milliards USD), soit une baisse de 31,70%.
Il précise que ce niveau de recettes a été déterminé par rapport aux projections de 20% des réalisations courantes sur la base de la tendance observée sur les trois dernières années arrêtées à fin décembre 2019, représentant 7.487,947 milliards CDF.
A travers ce plan de la trésorerie, le ministère des Finances a revu non seulement les assignations à la baisse, mais également les dépenses publiques, dans la logique que le gouvernement ne dépense que ce qu’il a réalisé afin de se conformer au programme formel du Fonds monétaire international.
Dans ce volet, le ministère des Finances, tenant compte des tendances défavorables de la conjoncture actuelle, « retient des recettes et des dépenses totales respectivement de 9.195,6(5,460 milliards USD) et 9.545,6 milliards de CDF (5,668 milliards USD). Ainsi, il en résulte un déficit de 350 milliards de CDF à couvrir par l’émission des bons de trésor à souscrire par les banques ».
D’où, la loi des finances qui relève de la seule prérogative du parlement reste comme telle, souligne-t-on.
ACP