L’entrée en vigueur de la nouvelle loi chinoise sur la sécurité nationale à Hong-Kong provoque déjà des tensions diplomatiques entre la Grande-Bretagne et la Chine.
La Grande-Bretagne avait sous sa juridiction la région administrative de Hong Kong avant de la remettre à la Chine en 1997 avec la garantie que la Chine préserverait l’autonomie judiciaire et législative de la ville pendant 50 ans c’est- à -dire jusqu’en 2047 dans une formule connue sous le nom de “Un pays, deux systèmes”.
Mais l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la sécurité nationale le 01 Juillet 2020, a poussé la Grande Bretagne réagir en faisant une offre de citoyenneté aux Hong Kongais.
L’ambassade de Chine à Londres a déclaré que cette offre britannique viole le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, tout en soulignant que les habitants de Hong Kong étaient également des ressortissants chinois.
“Si la partie britannique apporte des modifications unilatérales à la pratique pertinente, elle violera sa propre position et ses engagements ainsi que le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales“, a-t-il déclaré dans un communiqué.
“Nous nous y opposons fermement et nous nous réservons le droit de prendre les mesures correspondantes“, a-t-il déclaré sans plus de détails.
Pour la Chine, le fait qu’un État étranger puisse crier haut et fort qu’il donnerait la citoyenneté aux ressortissants de Hong-Kong n’est ni plus ni moins une ingérence. Car Pékin n’a jamais évoqué publiquement la possibilité d’offrir aux Britanniques la citoyenneté chinoise ou des droits de résidence plus larges.
A cet effet, la Chine exhorte Londres à réévaluer sa décision et à “s’abstenir de toute ingérence dans les affaires de Hong Kong”.
La Grande-Bretagne, a pour sa part, manifesté sa préoccupation sur la nouvelle loi affirmant qu’elle démolit cet accord, d’autant plus que la Chine dit qu’elle aura compétence sur certains cas et a autorisé ses agents de sécurité à opérer ouvertement à Hong Kong pour la première fois.
Le gouvernement britannique qui avait autorisé en Janvier, le groupe de télécommunications chinois privé Huawei d’implanter son nouveau réseau rapide de données au Royaume-Uni, provoquant ainsi la colère des États-Unis. Actuellement, le Gouvernement de Borris Johnson étudie les moyens de supprimer complètement Huawei de son système et de créer une alliance de fournisseurs européens et asiatiques qui réduit la domination de la Chine dans ce domaine.
Le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, a reconnu plus tard que Londres ne pourrait pas faire grand-chose si la Chine refusait d’autoriser aux Hongkongais à s’installer en Grande-Bretagne.
“Mais en fin de compte, nous devons être honnêtes, nous ne pourrons pas forcer la Chine à autoriser les BNO à venir au Royaume-Uni“, a déclaré Raab.
L’Australie veut offrir un refuge aux résidents de Hong Kong
Scott Morrison, Premier ministre australien a déclaré que son gouvernement envisageait une offre de refuge aux résidents de Hong Kong menacés par la nouvelle loi chinoise.
Cette offre de résidence de l’Australie permettrait aux réfugiés d’acquérir des visas de protection temporaires ainsi de vivre dans le pays durant trois ans.
Le Hautpanel