Le parquet général de Kinshasa –Matete a procédé mardi 27 octobre 2020, au scellage des bureaux de la société dénommée « My Goldrev », dont le siège des opérations se trouve à la 16eme rue Limete, dans l’enceinte de Plazza Village à Kinshasa.
La Banque centrale du Congo (BCC) avait , en date du 22 juin 2020, dans un mémorandum de la collecte illégale de l’épargne auprès du public par la structure dénommée « MyGoldrev », proposé des actions judiciaires contre cette institution en vue de la cessation immédiate de ses activités et la restitution sans condition des mises reçues.
La BCC note que la société My Goldrev, au travers de ses promoteurs Messieurs Serge Kasanda Ntumba et Jean –Petit Salumu, agissant par leurs établissements JPS, ont procédé effectivement à la collecte de l’épargne du public sans l’agrément par la Banque Centrale du Congo de ladite structure et ce, en violation des lois et textes de la République.
Selon la BCC, cette société collecterait des fonds pour les réinvestir dans le financement des activités liées à l’exploitation de l’or dans le monde.
L’autorité monétaire indique que ladite société applique des taux d’intérêts créditeurs très alléchants dont 2% par jour pour des placements de USD 20 à USD 10.000, 2,5% par jour pour les tranches de USD 10.001 à USD 50.000 et 3,5% par jour pour celles comprises entre USD 50.001 à USD 100.000. En sus, le public est appâté par plusieurs autres cadeaux en nature, notamment des bidons d’huile, des sacs de semoule, des appareils téléphoniques, des congélateurs , des motos et des véhicules , selon l’importance des mises initiales.
Pour la Banque Centrale du Congo , « Cette activité frauduleuse et d’escroquerie inspirée de la pyramide de PONZI met ainsi en danger l’épargne du public et est susceptible de compromettre la paix sociale , à l’instar des opérations de triste mémoire connues jadis sous les dénominations respectives de BINDO, NGUMA, PANIER DE LA MENAGERE, DUTCH INTERNATIONAL, etc… Elle constitue pour ce faire un circuit pouvant favoriser le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la fuite des capitaux, étant donné que d’importants flux financiers transitent par ce canal dont l’on ignore l’origine et la destination des fonds.
De même , elle est de nature à déstabiliser le système financier national , dans la mesure ou le public sera naïvement convaincu par ce gain facile en allant retirer massivement ses avoirs en comptes auprès des banques , COOPEC et IMF agréer pour une ruée vers ce placement fictifs.
Dès lors, il s’avère impératif d’intervenir pour arrêter les activités de cette structure et envisager les mesures qui s’imposent pour interpeller les promoteurs à restituer les fonds collectés auprès du public », avait écrit la BCC dans un mémorandum.
Le Hautpanel