L’Union Européenne (UE) a annoncé qu’elle avait alloué à la Turquie la totalité des six milliards d’euros recherchés par Ankara en échange de l’accueil de réfugiés syriens.
Après la plus grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale en 2015, un million de personnes sont arrivées en Europe, Bruxelles et Ankara ont convenu en 2016 de résoudre le problème.
Dans le cadre de l’accord, la Turquie s’est engagée à accepter le retour des migrants arrivant en Grèce et à faire davantage pour arrêter le flux en échange de 7,20 milliards de dollars (six milliards d’euros).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé l’UE de ne pas tenir ses promesses et a déclaré qu’Ankara avait dépensé 40 milliards de dollars pour plus de 3,6 millions de réfugiés syriens vivant en Turquie.
Ils ont fui vers la Turquie depuis que le conflit a éclaté après les manifestations anti-gouvernementales en Syrie en 2011, avec un bilan de près de 400 000 morts.
Par ailleurs, la question a mis une pression significative sur les relations entre le bloc et la Turquie.
Plus tôt cette année, Erdogan a déclaré que la Turquie n’empêcherait pas les migrants de partir pour le territoire de l’UE, mais a par la suite annulé la menace.
Il a cherché à faire pression sur Bruxelles pour qu’elle apporte plus de soutien à la Turquie compte tenu du conflit syrien, en particulier après que la violence a éclaté dans la région nord-ouest d’Idlib.
Les tensions entre le bloc et la Turquie sont vives sur l’exploration énergétique d’Ankara dans l’est de la Méditerranée dans les eaux contestées revendiquées par la Grèce et la Turquie.
Le bloc a déclaré après un sommet du Conseil européen la semaine dernière qu’il prévoyait de nouvelles sanctions contre la Turquie.
Mais il a ajouté que l’UE était “prête à continuer de fournir une assistance financière aux réfugiés syriens et aux communautés d’accueil en Turquie”.
AFP/ Le Hautpanel