Les évêques catholiques congolais réunis au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), étaient ce lundi 1er mars 2021 à Kinshasa, devant la presse, pour un message officiel.
Plusieurs points sur le quotidien des congolais ont été abordés tout en mettant plus l’accent sur la question relative à la tenue des élections générales en 2023.
Les princes de l’église catholique recommandent au gouvernement de tout mettre en œuvre pour gagner le pari de l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées en 2023 et pas plus tard tout en insistant sur la tenue des élections dans le délai constitutionnel . D’où leur recommandation au parlement de consacrer, en priorité, à la session de mars 2021, les lois visant les réformes électorales et aussi l’organisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) afin de garantir la tenue des élections dans le respect du délai constitutionnel.
En ce qui concerne les droits humains, les évêques de la CENCO déplorent et condamnent les répressions d’activistes des droits humains en République démocratique du Congo.
“Dans nos messages antérieurs nous avons salué des avancées en matière de respect de droits humains. Cependant, nous constatons une régression dans ce domaine. Nous déplorons et condamnons les répressions d’activistes des droits humains, les attaques menées contre les civils par des groupes armés ou les forces gouvernementales, l’entrave de la liberté d’expression et de manifestation ,” ont-ils déclaré.
Dans la foulée, la CENCO recommande à Félix Tshisekedi de tenir compte du profil éthique des membres du prochain Gouvernement, tout en plaidant pour un profil d’éthique des membres du prochain Gouvernement et des gestionnaires des entreprises publiques.
“Nous avons assisté à la fin de la coalition dont nous avons dénoncé à maintes reprises l’inefficacité. Ce qui a donné lieu à l’avènement de l’Union Sacrée de la Nation et au changement des animateurs de grandes Institutions”, a déclaré la CENCO, avant d’ajouter que “Cependant, ces changements ont été opérés dans une atmosphère de tensions et de manière à se poser des questions sur la moralité de ces actes”.
Les évêques de la CENCO ont aussi déploré la justice qui est restée terne après le procès de 100 jours, avant de demander justice pour les procès Floribert Chebeya, Rossy Mukendi et compagnons.
” Le souci de la justice qui s’est manifesté au procès sur le programme de 100 jours, ne semble plus continuer sur la même lancée. Il s’est estompé et paraît sélectif. La lutte contre la corruption ne peut être menée à bon port si l’impunité perdure”, concluent les évêques de la CENCO.
Et d’ajouter : “Une vraie justice au service du redressement du pays, de la paix et de la réconciliation, ne devrait-elle pas s’étendre, sans distinction aucune, à tous les auteurs de crimes économiques et de violation des droits humains. Nous saisissons cette occasion pour demander que les procès Floribert Chebeya, Rossy Mukendi et compagnons, soient exécutés sans complaisance et que les responsables répondent de leurs actes”.
Le Hautpanel