La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) , Mme Bintou Keita a encouragé les autorités à continuer les efforts en vue d’améliorer la représentativité des femmes dans la sphère publique et privée au pays.
C’était ce lundi 8 mars 2021, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes organisée à Kinshasa par le ministère congolais du Genre, Famille et Enfant, en collaboration avec la MONUSCO.
Le thème national de la Journée internationale des droits des femmes, édition 2021 est « Leadership féminin d’excellence, société égalitaire et numérique à l’ère du COVID-19.
« Je me réjouis que, dès le début de sa présidence de l’Union africaine, le président de la République, son excellence Félix Tshisekedi, ait témoigné d’une volonté ferme pour une Afrique plus inclusive et respectueuse de la dignité humaine, notamment celle des femmes et filles », a déclaré Mme Bintou Keita.
Par ailleurs, la cheffe de la MONUSCO a appelé le nouveau Premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, à tenir compte de la représentativité des femmes dans la composition du futur gouvernement.
« Les discussions en cours pour la formation d’un nouveau gouvernement sont un moment clé qui permettra à la RDC de faire une grande avancée vers une meilleure représentation des femmes, dans le respect de la loi. Nous n’en attendons pas moins du prochain gouvernement et encourageons le premier ministre, Sama Lukonde, dans ce sens », a-t-elle souligné.
Au cours de cette célébration, Mme Bintou Keita a reconnu des progrès dans l’amélioration de la représentation des femmes aux postes nominatifs et électifs, notamment par le gouvernement sortant, au sein duquel elle a noté la présence de « 18% de femmes, dont un vice Premier ministre, trois ministres d’Etat et des femmes à la tête des départements traditionnellement réservés aux hommes ».
Cependant, des obstacles demeurent encore sur la voie de l’égalité entre hommes et femmes, et que la représentation de la femme n’ait pas encore atteint la parité.
Lisant le discours du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est dit fier que l’ONU ait atteint pour la première fois, la parité des sexes aux postes de direction ; la Cheffe a par conséquent appelé à l’implication de la femme dans les postes de décision.
« Quand les femmes gouvernent, l’État investit davantage dans la protection sociale et la pauvreté régresse plus vite ; quand les femmes siègent au Parlement, les pays sont plus fermes dans leur politique de lutte contre les changements climatiques ; quand les femmes participent aux négociations de paix, les accords de paix sont plus durables », affirme le chef de l’ONU.
Dans le cadre du relèvement après la pandémie de COVID-19, M. Guterres demande que les mesures de soutien et plans de relance ciblent spécifiquement les femmes et les filles. « Une occasion de rompre avec des siècles d’exclusion et d’inégalité », a-t-il noté.
Étaient présents à cette cérémonie, des membres du gouvernement congolais, au niveau national et provincial, des députés et sénateurs, des membres du corps diplomatique, ainsi que des membres d’organisations de la Société civile, dont des associations de promotion des droits des femmes.
Le Hautpanel