Les habitants du village Kingi, situé en groupement Kamuronza, territoire de Masisi font face à un grand problème, ceux-ci n’ont pas une quantité suffisante de terres à cultiver, étant donné que la plus grande partie de la superficie de ce village est occupé par de fermes privées.
Cette situation est, depuis longtemps, décriée par non seulement la population, mais également les autorités de base. C’est comme si les éleveurs sont privilégiés au détriment des agriculteurs. Situation qui n’arrangent vraiment pas ces derniers, dans la mesure où, pour des activités champêtres, les produits de récolte ne suffisent pas pour nourrir les 40 mille habitants.
Des espaces à cultiver sont très minimaux. Sur les 15 kilomètres carrés de superficie que compte le village Kingi, plus de 11 km² sont occupés par des fermes. Surtout des fermes privées, à l’instar de la ferme « ESPOIR », qui s’étend sur plusieurs hectares. Et tout cela, sans compter des espaces inhabitables ou inexploitables.
Des conséquences liées à cette question qui menacent surtout l’avenir du village, peuvent être que la population aura à se confronter au problème de malnutrition. « Voilà qui constitue un grand problème dans la vie », s’exclame Kanyabungo Shamwami III, chef du village Kingi.
Cette autorité coutumière dit avoir recommandé aux autorités, au niveau de la province du Nord-Kivu, d’envisager des réformes agraires, en attribuant aux habitants des espaces de terre cultivable, même moyennant un peu d’argent, pourvu que l’avenir alimentaire de cette agglomération soit, tant soit peu, garanti.
Il faut, d’ailleurs signaler que, comme l’une des conséquences sur le plan de la conservation de l’environnement, plus de 20 000 hectares sont déjà grignotés, depuis beaucoup d’années, par certaines personnes, à l’espace du parc national des Virunga, dont ce village est limitrophe.
Le Hautpanel