La Banque africaine de développement (BAD) s’est énormément investie dans des projets d’électrification du continent entre 2014 et 2020.
Persuadée que l’électricité est une condition essentielle à l’amélioration de la qualité de vie de populations et face au déficit d’y accéder qui reste un des obstacles majeures au développement économique et social en Afrique, la BAD en a fait ses priorités stratégiques de sorte que son soutien a permis une augmentation de 12% du taux d’accès à l’énergie entre 2015 et 2019.
En un peu plus de 5 ans seulement, on note des investissements importants effectués dans les énergies renouvelables, par exemple dans le parc éolien du lac Turkana au Kenya; le complexe solaire de Noor Ouarzazate au Maroc ou encore le Programme solaire Burkina Faso 2025 dénommé “Yeleen”
Entre 2015 et 2019, le taux d’accès à l’électricité sur le continent est passé de 42 à 54% grâce à l’appui de la Banque africaine de développement qui a financé des projets d’interconnexion entre ses pays membres africains et a même favorisé le recours aux énergies renouvelables.
Aussi, 291 MW de nouvelles capacités de production d’électricité ont été installées en 2019 dont 60% à partir de sources d’énergies renouvelables. Au cours de cette même année, quelque 432 kilomètres de lignes de transport d’électricité et 435 autres kilomètres de lignes de distribution ont été réalisées en Afrique, ce qui a favorisé l’accès de près de 468 000 personnes à l’électricité en 2019 selon des données fournies par la dernière Revue annuelle de l’efficacité du développement.
Avec d’autres partenaires financiers, la Banque cofinance également le projet Yeleen de développement de centrales solaires et de renforcement du système électrique national au Burkina Faso, un projet dont la mise en service est prévue en 2024 permettra notamment d’accroître et de diversifier l’offre nationale d’énergie par la réalisation de quatre centrales solaires photovoltaïques d’une capacité de 52 MW. Il permettra aussi d’étendre et de densifier les réseaux électriques de distribution en vue de raccorder 30.000 nouveaux ménages, soit environ 200.000 personnes.
En clair, les efforts déployés par la Banque africaine en matière d’accès à l’électricité ont permis de raccorder près de 20 millions d’Africains à l’électricité entre 2014 et 2018, soit plus du double de la hausse observée pour la période 2000-2013.
Ces dernières années, compte tenu de ces statistiques louables, la BAD a exhorté ses pays membres à rationaliser leurs capacités de production et à partager leur surplus d’électricité afin d’améliorer les échanges énergétiques transfrontaliers dont le taux n’est que de 8% sur le continent.
Le Hautpanel