La République Islamique d’Iran tient à son programme nucléaire, malgré les pourparlers en cours à Vienne , en Autriche, sur le Plan d’action global conjoint (JCPOA) signé en 2015 entre les puissances nucléaires mondiales (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni , Allemagne ) et l’Iran.
Depuis, les choses ont évolué, l’Iran et les États-Unis ont quitté l’accord, d’où l’importance des pourparlers de Vienne pour ramener tout le monde dans l’accord.
Pour contraindre l’Iran au respect de ses engagements, les États-Unis ont imposé des sanctions qui sont utilisées comme levier de dissuasion des actions dangereuses pour la paix et la sécurité mondiale.
La République islamique qui subit de plein fouet ces sanctions, menace d’enrichir son uranium à 60%, mais pourquoi, le gouvernement iranien a-t-il pris cette décision ?
Pour l’Iran, enrichir l’uranium à 60% est un message envoyé à la communauté internationale, après des attaques contre l’installation nucléaire de Natanz, ainsi que ses installations internationales et régionales et une pression exercée sur les négociateurs des pourparlers de Vienne en Autriche, pour la levée des sanctions.
Des spécialistes et experts de science politique au Moyen Orient estiment que la position de Téhéran s’est consolidée avec le rapprochement des États-Unis dans les pourparlers de Vienne sur le programme nucléaire iranien.
Sous sanctions américaines, la république Islamique a bien joué sa carte, en scandant haut et fort, qu’elle va enrichir l’Uranium à 60%, en violation de l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, qui limitait l’enrichissement à 3,67 % .
Après l’attaque de Natanz, l’Iran a accusé Israël d’être derrière l’attaque, une situation considérée non seulement comme une provocation de l’État Hébreu envers l’Iran, mais aussi l’interpellation des États-Unis par Israël sur le danger qu’il [Israël] courait en légalisant et normalisant les activités nucléaires Iraniennes. D’où la demande de Jérusalem à l’administration Biden d’inclure Israël dans des négociations sur le nucléaire iranien.
Israël a formulé 4 demandes aux États-Unis concernant tout accord futur avec l’Iran.” La première demande d’Israël est de ne pas parvenir à un accord, et la deuxième demande d’empêcher l’Iran de mener des recherches sur l’énergie nucléaire et de progresser, et la troisième demande de ne pas lever les sanctions contre l’Iran à moins que Washington n’assure l’Iran de son respect de ses obligations et la quatrième demande est de rattacher la question des missiles balistiques à l’accord nucléaire”.
Pendant que le gouvernement Israélien s’attendait à une politique diplomatique de guerre de l’Administration Biden envers l’Iran , les États-Unis utilisent les négociations.
Selon ces experts, Israël ne peut pas lancer une offensive militaire à grande échelle contre l’Iran d’une manière qui arrêterait la capacité nucléaire de Téhéran parce qu’il a besoin d’un parapluie américain.
Au regard de cette situation, les manœuvres iraniennes pourraient aboutir avec la levée des sanctions américaines.
Le Hautpanel