Le président Sud-Africain Cyril Ramaphosa, a eu ce vendredi 28 mai 2021, un dialogue de haut niveau avec le président Français Emmanuel Macron et le ministre Allemand de la Santé Jens Spahn , et le directeur des centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, le Dr John Nkengasong, autour de la fabrication de vaccins en Afrique.
« L’Afrique veut faire les choses par elle-même. Nous voulons nous aider et sauver notre peuple. Avec le soutien et la collaboration appropriés, nous serons en mesure d’augmenter et de diversifier nos capacités de production. Nous avons la capacité, l’expertise et l’expérience dans la fabrication de vaccins.
Par-dessus tout, nous avons la volonté de réussir, non seulement en Afrique du Sud, mais en tant que tout le continent» , a déclaré Ramaphosa dans son discours, lors du dialogue de haut niveau sur l’avenir de la fabrication de vaccins en Afrique à l’Université de Pretoria, Tshwane.
Dans son speech, le dirigeant Sud Africain a tout d’abord remercié l’Université de Pretoria d’avoir organisé ce séminaire sur la fabrication de vaccins en Afrique. Car pour lui, cette fabrication sur le continent sauvera des vies qui sont mises en danger par les épidémies.
«Ce séminaire fournit une démonstration éclatante que l’Afrique du Sud possède l’expertise, l’expérience et la capacité de fabriquer des vaccins COVID-19, et de le faire selon les normes les plus strictes de sécurité et de qualité», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «Nous ne sommes pas seuls, partout en Afrique des gens cherchent à développer leurs propres capacités, Nous avons de l’expérience dans la production de vaccins et nous avons des écosystèmes en place pour soutenir leur production, nous ne pouvons pas continuer à attendre dans la file d’attente pour les vaccins COVID-19 qui sauvent des vies. Car plus nous attendons, plus des vies sont mises en danger» .
Cyril Ramaphosa a soutenu que les vaccins restent un bien public et sa fabrication doit s’étendre à tous les pays, car c’est une question de justice sociale et de droit de l’homme.
«La recherche sur le vaccin COVID-19 est le fruit d’une collaboration internationale, avec un soutien financier important du secteur public. Un certain nombre d’essais cliniques ont été menés dans des pays en développement, y compris ici même en Afrique du Sud» , a-t-il déclaré.
«Permettre à tous les pays de fabriquer leurs propres vaccins ne signifie pas que les pays développés ou les sociétés pharmaceutiques nous étendent leurs largesses. C’est une question de justice sociale et de droits de l’homme, le plus important d’entre eux étant le droit à la vie. Les vaccins sont et doivent rester un bien public» , renchérit-il.
Le président Sud Africain a salué le soutien de la France et de l’Allemagne dans l’initiative de fabrication de vaccins en Afrique du Sud.
«L’Afrique du Sud se félicite de vos annonces de soutien à la fabrication de vaccins dans notre pays et sur le continent. Nous sommes extrêmement encouragés par le soutien du gouvernement français à la recherche en science et innovation en Afrique du Sud sous forme de déploiement d’expertise, de bourses d’études, de financement et de transfert de technologie. Nous sommes également encouragés par les engagements d’investissement les plus récents des entreprises françaises, qui vont fortement dynamiser notre économie et créer des emplois. Nous apprécions également les promesses d’investissement faites par les entreprises françaises lors de la Conférence annuelle sur l’investissement en Afrique du Sud» , a déclaré Cyril Ramaphosa.
Avant de préciser que «Nous remercions également la République fédérale d’Allemagne pour son soutien à cette initiative visant à renforcer la capacité de fabrication de vaccins de l’Afrique du Sud. Au nom de la République d’Afrique du Sud, nous remercions également l’Allemagne pour son généreux don de ventilateurs et de matériel médical à notre Institut national des maladies transmissibles».
Par ailleurs, l’Afrique du Sud estime que la communauté internationale devrait s’unir pour élaborer un nouveau pacte international sur les pandémies, que ce soit sous la forme d’un traité ou d’un accord.
Il doit mettre l’accent sur de nouvelles règles fondées sur l’équité et la solidarité. Il devrait également aborder le financement durable de l’Organisation mondiale de la santé.
“Nous devons également examiner comment la capacité de fabrication de vaccins développée pendant le COVID-19 peut être réutilisée pour la production future d’autres vaccins et technologies associées”, a soutenu Ramaphosa.
Il sied de noter que plusieurs personnalités ont également pris part à ce dialogue de haut niveau dont : l’Ambassadeur de France, M. Aurélien Lechevallier, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, M. Martin Schäfer, le Vice-Chancelier de l’Université de Pretoria, le professeur Tawana Kupe, le président de l’autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé, le professeur Helen Rees, le PDG de l’Institut BIOVAC, le Dr Morena Makhoana, le PDG Aspen Pharmacare, M. Stephen Saad,
les membres de la communauté diplomatique, les représentants de la communauté scientifique et universitaire, les Représentants du monde des affaires et de l’industrie.
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