Les États-Unis, rejoints par des alliés et des partenaires, ont attribué ce lundi 19 juillet 2021, une cyberactivité malveillante et un comportement irresponsable de l’État à la République populaire de Chine, indique un communiqué de la Maison Blanche.
“Les États-Unis sont depuis longtemps préoccupés par le comportement irresponsable et déstabilisateur de la République populaire de Chine (RPC) dans le cyberespace. Aujourd’hui, les États-Unis et nos alliés et partenaires exposent davantage de détails sur le modèle de cyberactivité malveillante de la RPC et prennent de nouvelles mesures pour le contrer, car il constitue une menace majeure pour la sécurité économique et nationale des États-Unis et de leurs alliés.
Un groupe sans précédent d’alliés et de partenaires dont l’Union européenne, le Royaume-Uni et l’OTAN se joint aux États-Unis pour dénoncer et critiquer les cyberactivités malveillantes de la République populaire de Chine.
Le comportement irresponsable de la RPC dans le cyberespace est incompatible avec son objectif déclaré d’être considéré comme un leader responsable dans le monde. Aujourd’hui, les pays du monde entier indiquent clairement que les préoccupations concernant les cyberactivités malveillantes de la RPC les rassemblent pour dénoncer ces activités, promouvoir la défense et la cybersécurité des réseaux et agir pour perturber les menaces contre nos économies et notre sécurité nationale.
Nos alliés et partenaires sont une formidable source de force et un avantage américain unique, et notre approche collective du partage d’informations sur les cybermenaces, de la défense et de l’atténuation aide à demander des comptes à des pays comme la Chine. Travailler collectivement améliore et augmente le partage d’informations, y compris le renseignement sur les cybermenaces et les informations sur la défense des réseaux, avec les parties prenantes publiques et privées et étend l’engagement diplomatique pour renforcer notre cyber-résilience collective et notre coopération en matière de sécurité. L’annonce d’aujourd’hui s’appuie sur les progrès réalisés depuis le premier voyage à l’étranger du président Biden. Des engagements du G7 et de l’UE autour des ransomwares à l’adoption par l’OTAN d’une nouvelle politique de cyberdéfense pour la première fois en sept ans, le président propose une cyberapproche commune avec nos alliés et définit des attentes et des marqueurs clairs sur la façon dont les nations responsables se comportent dans le cyberespace”, peut-on lire dans ce communiqué.
Selon la Maison Blanche, des pirates informatiques criminels de la Chine mènent des cyberopérations non autorisées à l’échelle mondiale, y compris pour leur propre profit personnel.
A cet effet, les États-Unis sont profondément préoccupés par le fait que la République Populaire de Chine a favorisé une entreprise de renseignement qui comprend des pirates informatiques qui mènent également des cyberopérations non autorisées dans le monde entier, y compris pour leur propre profit personnel. Comme détaillé dans les documents d’accusation publics non scellés en octobre 2018 et en juillet et septembre 2020, des pirates ayant travaillé pour le ministère de la Sécurité d’État (MSS) de la RPC se sont livrés à des attaques de ransomware, à des extorsions cybernétiques, à des détournements de chiffrement et à des vols victimes à travers le monde, le tout pour un gain financier.
Le ministère américain de la Justice a annoncé des accusations criminelles contre quatre pirates informatiques du MSS concernant des activités concernant une campagne pluriannuelle ciblant des gouvernements et des entités étrangers dans des secteurs clés, notamment la marine, l’aviation, la défense, l’éducation et la santé dans au moins une douzaine de pays. Les documents du ministère de la Justice décrivent comment les pirates informatiques du MSS ont poursuivi le vol de la recherche sur le vaccin contre le virus Ebola et démontrent que le vol par la République Populaire de Chine de la propriété intellectuelle, des secrets commerciaux et des informations commerciales confidentielles s’étend aux informations critiques de santé publique.
Une grande partie de l’activité MSS alléguée dans les accusations du ministère de la Justice contraste fortement avec les engagements bilatéraux et multilatéraux de la République Populaire de Chine de s’abstenir de se livrer au vol de propriété intellectuelle par le biais d’Internet à des fins commerciales.
La Maison Blanche note que ces cyberattaques visent des entreprises privées incluant des demandes de rançon de millions de dollars. La réticence de la RPC à lutter contre les activités criminelles des pirates informatiques sous contrat nuit aux gouvernements, aux entreprises et aux opérateurs d’infrastructures critiques par le biais de milliards de dollars de perte de propriété intellectuelle, d’informations exclusives, de paiements de rançon et d’efforts d’atténuation.
Le Hautpanel