La République Guinéenne est sous tension ce dimanche 5 septembre 2021, suite à une attaque putschiste de l’armée contre le palais présidentiel à Conakry.
Cette attaque qui porte toutes les caractéristiques d’un coup d’État dans ce pays de l’Afrique de l’ouest, vise à renverser le président Alpha Condé et son gouvernement, en plein troisième mandat depuis l’année dernière.
Ce dimanche, un colonel de l’armée guinéenne, Mamadi Doumbouya, qui s’est adressé à la nation, a déclaré que le gouvernement du président Alpha Condé avait été dissous et que les frontières de la Guinée seraient fermées, une annonce intervenue après des heures de tirs près du palais présidentiel à Conakry.
« La personnalisation de la vie politique est terminée. Nous ne confierons plus la politique à un seul homme, nous la confierons au peuple », a déclaré Doumbouya, ajoutant que la constitution serait également dissoute et les frontières fermées pendant une semaine.
Le Colonel Doumbouya a fait savoir qu’il agissait dans le meilleur intérêt de la nation de plus de 12,7 millions de personnes. “Le devoir d’un soldat est de sauver le pays”, a-t-il déclaré.
Il sied également de noter que les putschistes ont décidé de dissoudre la constitution. “Nous avons décidé, après avoir pris le président, de dissoudre la constitution”, a déclaré un officier militaire putschiste.
L’Union africaine condamne la prise de pouvoir par la force
Dans un communiqué rendu public ce dimanche soir, le président de l’Union Africaine , Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et le président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat condamnent toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate d’Alpha Condé.
Le Secrétaire général de l’ONU condamne la “prise de pouvoir par la force du fusil”
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné la prise de pouvoir par la force du fusil en Guinée et a appelé les putschistes à libérer le président détenu.
« Je suis personnellement de très près la situation en Guinée. Je condamne fermement toute prise de pouvoir du gouvernement par la force du fusil et appelle à la libération immédiate du président Alpha Condé », a écrit Antonio Guterres sur Twitter.
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