Au cours d’une table ronde de haut niveau sur l’énergie tenue ce vendredi 24 Septembre 2021 à New-York (États-Unis) en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGA76), le président Uhuru Kenyatta a exhorté la communauté internationale à soutenir un appel à l’action conjoint sur l’énergie propre par le Kenya, le Malawi et les Pays-Bas, et a assuré que la nation d’Afrique de l’Est continuera de diriger les efforts pour accroître l’adoption mondiale d’énergie propre.
Le président Kenyan a mobilisé la communauté internationale pour notamment investir davantage dans des initiatives qui accéléreront l’accès à l’énergie propre des ménages des pays en développement.
« Le Kenya a soumis un pacte énergétique sur la cuisine propre. En outre, le Kenya continuera de se faire le champion de la création d’une journée internationale pour une cuisine propre afin d’aider à sensibiliser et à mobiliser la volonté politique ainsi que les ressources pour une cuisine propre », a déclaré le président Kenya.
Le Chef de l’État Kényan a fait des éloges de la transition énergétique que mène son pays, avec plus des progrès réalisés en moins d’une décennie. “Le Kenya avait fait des progrès majeurs dans la production et l’utilisation d’énergie propre, notant que l’accès à l’électricité dans le pays était passé de moins de 30 % en 2013 à plus de 75 % en 2020”, a déclaré Uhuru Kenyatta.
« De plus, le Kenya a démontré qu’il est possible d’atteindre des objectifs de développement ambitieux tout en restant vert».
« Nous avons installé la plus grande centrale éolienne d’Afrique subsaharienne, le Lake Turkana Wind Power Project, et exploitons et déployons régulièrement le potentiel géothermique disponible, actuellement estimé à 10 000 mégawatts », a déclaré le président Kenyatta.
Le président Kenyatta a déclaré que les énergies renouvelables représentaient 73% de la capacité de production d’électricité installée du Kenya, ajoutant que le pays visait à réaliser une transition complète vers les énergies renouvelables d’ici 2030.
“En outre, nous visons à atteindre 100 % d’accès à une cuisine propre d’ici 2028. Mais l’accès au financement reste un obstacle essentiel à des progrès plus rapides dans la réalisation de nos objectifs”, a-t-il déclaré.
Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les nations à combler l’écart d’accès à l’énergie d’ici 2030 et à passer à l’utilisation des énergies renouvelables pour atteindre zéro émission nette d’ici 2050.
“Cela signifie réduire de moitié le nombre de personnes sans accès à l’électricité d’ici 2025. Et cela signifie fournir à plus d’un milliard de personnes un accès à des solutions de cuisson propres d’ici 2025”, a-t-il déclaré.
M. Guteress a mis les pays au défi de passer rapidement à des systèmes énergétiques décarbonés et d’intensifier leurs efforts pour améliorer l’efficacité énergétique.
« Pour atteindre l’accès universel à l’énergie d’ici 2030 et maintenir une trajectoire zéro nette d’ici le milieu du siècle, nous devons mobiliser des financements prévisibles à grande échelle et promouvoir le transfert de technologie vers le monde en développement», déclaré Guterres.
“Nous devons tripler les investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique à 5 000 milliards de dollars par an”, a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’ONU a fait savoir que les pays doivent s’engager à réduire leurs émissions de 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici 2030 et à atteindre zéro émission nette d’ici 2050 afin de limiter l’augmentation de la température atmosphérique à moins de 1,5 degré comme l’envisage l’Accord de Paris.
Le Hautpanel