La journée du Lundi 25 octobre 2021, n’a pas été du tout paisible à Khartoum, capitale de la République du Soudan à la suite du coup d’État militaire.
Le général Abdel Fattah al Burhan est devenu le nouvel homme fort du Soudan. Au cours de sa déclaration télévisée, il a décidé ce lundi d’instaurer l’état d’urgence dans le pays alors que les soldats ont arrêté les dirigeants civils de la transition qui dirigeaient après l’éviction d’Omar El Béchir en avril 2019.
Face à la tension observée à Khartoum, des affrontements ont éclaté entre les soldats et les civils qui se sont opposés à un retour du régime militaire au Soudan. Les soldats ont “tiré à balles réelles sur des manifestants rejetant le coup d’État militaire devant le quartier général de l’armée”, a rapporté le ministère Soudanais de l’information.
“Le régime civil est le choix du peuple”, ont scandé les manifestants, agitant des drapeaux et utilisant des pneus pour créer des barricades en feu. “Non au régime militaire”.
Les violences, largement concentrées à l’extérieur du quartier général de l’armée à Khartoum, sont survenues quelques heures après que des soldats ont arrêté le Premier ministre Abdalla Hamdok, des ministres de son gouvernement et des membres civils du conseil au pouvoir du Soudan, a indiqué le ministère de l’Information.
Les échauffourées ont fait au moins trois morts parmi les manifestants et 80 autres blessés, après que les forces de sécurité ont tiré sur la foule, souligne-t-on.
Le Hautpanel