La Commission européenne, Breakthrough Energy Catalyst et la Banque européenne d’investissement ont lancé ce mardi 2 novembre 2021 à Glasgow au Royaume-Uni, le « Partenariat UE-Catalyseur » , pour stimuler les investissements dans les technologies climatiques critiques en Europe.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence de Ursula Von der Leyen , présidente de la commission européenne, Bill Gates , fondateur du Breakthrough Energy Catalyst et Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement.
“Aujourd’hui, nous lançons un partenariat pionnier pour stimuler les investissements dans les technologies climatiques critiques en Europe. La Commission européenne s’associe à Breakthrough Energy Catalyst et à la Banque européenne d’investissement. Nous allons intensifier les technologies vertes essentielles et créer des marchés pour elles. Et je suis très heureux que Bill Gates et Werner Hoyer se joignent à moi pour le lancement de ce « Partenariat UE-Catalyseur » “, a déclaré Ursula Von der Leyen.
Et d’ajouter : « L’idée de notre coopération est très simple : des innovations de rupture nous aideront à réduire les émissions. Alors comment ça ? Au début, si vous regardez ces innovations et leurs coûts de production, elles ne sont souvent pas compétitives, elles sont trop chères, et leurs marchés ne sont pas évolutifs, ils sont trop petits. Ils peuvent être à haut risque pour les entreprises au début, mais nous savons qu’ils sont également très rentables pour l’économie lorsqu’ils sont déployés. Nous investissons donc pour développer le marché de ces nouvelles technologies ».
A cet effet, les parties ont déjà mobilisé 1 milliard de dollars américains pour les investissements dans les technologies climatiques critiques en Europe.
« Premièrement, nous mobilisons, ensemble, 1 milliard de dollars de sources diverses : publiques, privées, philanthropiques. Deuxièmement, nous investirons dans des projets basés dans l’Union européenne. Il s’agit de projets à fort potentiel et à fort impact, issus de quatre secteurs : Il s’agit de l’hydrogène propre, des carburants aviation durables, du captage direct de l’air et du stockage d’énergie de longue durée. Et troisièmement, nous aiderons à créer des marchés pour ces produits innovants. Nous contribuerons à réduire leur coût à un niveau compétitif. Nous soutiendrons la Green Premium, c’est-à-dire le surcoût auquel les entreprises font face en prenant le risque de déployer de nouvelles technologies. Et c’est important. Car malgré le succès que nous avons eu, par exemple, à faire baisser le coût de l’éolien et du photovoltaïque, on voit encore aujourd’hui, dans certaines parties du monde, que certaines technologies basées sur les combustibles fossiles restent encore moins chères que les alternatives vertes. Alors, comment notre partenariat fonctionnera-t-il dans la pratique ?
La Banque européenne d’investissement, en utilisant une garantie budgétaire de l’UE de la Commission, et Breakthrough Energy Catalyst fourniront des montants équivalents d’investissements dans des projets sélectionnés sur une base concurrentielle. Ainsi, ce que nous dépensons dans les fonds de l’UE sera entièrement compensé par nos partenaires. Ensuite, Breakthrough Energy Catalyst mobilisera les entreprises partenaires. Ils achèteront les produits verts qui résultent de l’utilisation des nouvelles technologies. Permettez-moi de vous donner un exemple, une entreprise sidérurgique, par exemple, commandera de l’hydrogène propre, ou une compagnie aérienne achètera du carburant durable. Nous avons déjà une liste de partenaires qui seront prêts à acheter ces produits verts. C’est un très bon point de départ. Et nous voulons aller vite : nous prévoyons de sélectionner les premiers projets dès l’année prochaine.
Enfin, les innovations vertes seront de plus en plus payantes en Europe, alors que nous renforçons, en tant que régulateurs, nos politiques et règles climatiques. Parce que cela donnera les directives où le voyage va. Et comme vous le savez, avec notre loi sur le climat, l’Union européenne s’est engagée à réduire ses émissions d’au moins 55 % jusqu’en 2030. Et bien sûr, ces orientations et orientations claires inscrites dans la loi stimuleront l’innovation, qui en retour est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques que nous nous sommes fixés. Et cela créera également, nous en sommes profondément convaincus, des emplois verts de haute qualité dans l’Union européenne. J’espère que ce partenariat servira de modèle pour des initiatives similaires en Europe et dans le monde», a déclaré la présidente de la Commission de l’UE.
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