La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré aujourd’hui que la nouvelle administration iranienne n’est pas venue à Vienne avec des propositions constructives. C’était vendredi 3 décembre 2021, lors d’un briefing press qu’elle a animé à la Maison Blanche (États-Unis).
Répondant à une question sur les pourparlers avec l’Iran au sujet du nucléaire iranien à Vienne qui ont débuté le 29 novembre, dont les rapports des négociateurs occidentaux présentent de “peu sérieux”, les propositions des négociateurs iraniens. Madame Psaki a fait savoir que “Si l’Iran est également engagé, une solution est à portée de main. Ce qui n’a pas été le cas cette semaine”.
«Nous espérons toujours une approche diplomatique. C’est toujours la meilleure option. Le septième cycle de pourparlers s’est terminé aujourd’hui à Vienne. L’envoyé spécial Malley et son équipe interagences retournent maintenant à Washington.
La nouvelle administration iranienne n’est pas venue à Vienne avec des propositions constructives.
Les six premiers cycles de négociations ont permis de trouver des solutions de compromis créatives à bon nombre des problèmes les plus difficiles pour toutes les parties.
L’approche de l’Iran cette semaine n’était malheureusement pas d’essayer de résoudre les problèmes restants. Ainsi, et plus important encore, l’Iran a entamé ce nouveau cycle de négociations par un nouveau cycle de provocations nucléaires, comme l’a rapporté mercredi l’AIEA. Et ils n’ont toujours pas réussi à s’entendre avec l’AIEA pour rétablir la coopération et la transparence qu’ils ont dégradées ces derniers mois.
Nous savons pourquoi nous sommes ici. Les administrations précédentes ont décidé de se retirer du JCPOA. Cela a conduit à une expansion spectaculaire et sans précédent du programme nucléaire iranien.
Cela ne peut pas continuer et le président continue de croire qu’il existe une meilleure alternative. Il s’est engagé à remettre les États-Unis en conformité avec le JCPOA et à rester en conformité tant que l’Iran fait de même. Il le pense.
Si l’Iran est également engagé, une solution est à portée de main. Mais nous n’avons pas vu cela d’eux cette semaine» , a déclaré Jen Psaki.
Pour rappel, le Plan d’action global conjoint (JCPOA), a été conclu à Vienne le 14 juillet 2015 par la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis) et l’Iran.
Le programme nucléaire de l’Iran (JCPOA) est conçu pour garantir que le programme nucléaire de l’Iran sera exclusivement pacifique et prévoit la levée complète des sanctions liées au nucléaire de l’ONU, de l’UE et des États-Unis.
Il a été ensuite approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies (résolution 2231). Il s’agit d’une réalisation multilatérale historique pour la non-prolifération nucléaire mondiale et contribue à la sécurité régionale et mondiale.
Le JCPOA reste le seul outil pour fournir à la communauté internationale les assurances nécessaires concernant le programme nucléaire de l’Iran. Il s’agit d’engagements liés au nucléaire à mettre en œuvre par l’Iran en échange d’une levée des sanctions par la communauté internationale en vue de normaliser les relations commerciales et économiques avec l’Iran. L’accord prévoit également une surveillance et une vérification sans précédent par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Malheureusement, les États-Unis ont décidé en mai 2018 de se retirer du JCPOA et n’ont participé à aucune réunion ni activité depuis. Les autres participants au JCPOA continuent de travailler collectivement pour répondre, dans le cadre de l’accord, aux préoccupations existantes concernant la mise en œuvre du nucléaire, ainsi que les impacts plus larges du retrait des États-Unis du JCPOA et de sa réimposition de sanctions.
Avec l’arrivée du régime d’Ebrahim Raisi en Iran, les négociations s’annoncent encore compliquées pour les États-Unis et les autres partenaires au JCPOA, malgré la volonté de rechercher une solution profitable à tous.
Le Hautpanel