‘’Témoignage sous couvert d’anonymat d’un Enseignant d’une école publique de Kinshasa à Kingabwa-Limete’’
Tout travail mérite un salaire et des avantages indus conformément à la loi qu’on appelle la rémunération, qui est la somme représentative de l’ensemble des gains susceptibles d’être évalués en espèces et fixés par accord ou par les dispositions légales et réglementaires qui sont dus en vertu d’un contrat de travail, par un employeur à un travailleur.
Mais à notre grand étonnement certains travailleurs en République Démocratique du Congo ne jouissent pas valablement des leurs rémunérations tel que des primes. Par prime nous sous- entendons une allocation financière consentie à un agent au titre d’incitation, de couverture de risque ou de récompense pour des performances dépassant le cadre normal de ses prestations contractuelles.
Comme l’avait si bien annoncé, le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Monsieur Tony Mwaba sur la prime de la gratuité à donner aux enseignants des écoles primaires publiques, un montant de 30.000 Francs Congolais pour tout enseignant du secteur et sur toute l’étendue du territoire national. Mais nous avons constaté une disparité voire même une discrimination dans la rétribution de ladite prime de gratuité de l’enseignement. D’une part , nous avons les enseignants des écoles privilégiées de la commune de la Gombe ‘‘Ecoles Urbaines’’ qui vous touchent une rocambolesque somme de 200.000 Francs Congolais et de l’autre part, les enseignants des écoles soient disant de la cité reculée pour ne pas dire rurale qui vous touchent une maudite somme de 30.000 à 25.000 Francs Congolais alors que toutes ces écoles sont sous la même législation et dans la même circonscription c’est à dire la ville province de Kinshasa. Ainsi, au regard des normes encadrant le travail ne disons-nous pas qu’à conditions égales de travail, de qualification professionnelle et de rendement, le salaire est égal pour tous les travailleurs, quels que soient leur origine, leur sexe et leur âge.
Fort malheureusement, sous fond d’agissements discriminatoires qui cachent la suite d’un détournement tacite, nous assistons à une rémunération disproportionnée de la prime de la gratuité des enseignants en violation des lois de la République. Mais la question reste de savoir pourquoi une pareille disparité et un tel agissement des services Etatiques en charge de la paie de la prime de la gratuité des enseignants des écoles primaire publique?
Ce qui est une désolation pour de nombreuses familles congolaises qui attendent l’amélioration des conditions de vie sociale mais surtout le panier de la ménagère qui manque un pouvoir d’achat conséquent.
En effet, si nos enseignants des écoles publiques de la ville province de Kinshasa sous couvert d’anonymat dénoncent la chose sans ambages d’un côté ; mais de l’autre côté, nous demandons aux autorités compétentes en particulier l’Inspection Générale des Finances et la Secope qui est le Service de Contrôle et de paie sous tutelle du Ministre de l’EPST de travailler en synergie pour mettre hors d’état de nuire tous ces genres de pratique immorale qui saigne à blanc le trésor public.
Le Hautpanel/DS