La vice-ministre des finances, Madame O’ Neige N’Sele a indiqué , mardi 22 mars, à l’ouverture des travaux du séminaire préparatoire à la conférence annuelle du CREDAF/Kinshasa 2022 que les échanges entre les pays ont toujours été des moments agréables instructifs qui enrichissent les participants en vue d’en savoir plus.
Quand il s’agit des échanges entre les administrations fiscales, l’enjeu devant être le plus important étant donné que le rôle central que joue la collecte des recettes domestiques dans la gestion de l’Etat est l’acte du pacte républicain qui lie la population à son gouvernement. Le thème choisi pour ce séminaire est assez parlant : «le développement des partenariats». Il s’agit d’une opportunité de concevoir des stratégies et d’identifier les actions à mener pour créer et réactiver les échanges entre d’une part les acteurs du monde fiscal et d’autre part entre toutes les administrations et entreprises détentrices des informations à incidence fiscale.
A ce jour, le monde offre des technologies pour permettre de stocker et de gérer la quantité des données notamment sur les activités des personnes physiques. Pour répondre à cette exigence, a-t-elle dit, son ministère a déjà mis en place depuis Juin 2020 , une plateforme d’échange d’information dénommée «entrepôt des données financières de l’Etat» qui collecte et consolide des données de 3 régies financières et la Banque Centrale du Congo, afin de produire des tableaux de bord ; de fusionner des stratégies des recettes et de faciliter des recoupements pour des données financières.
L’implémentation : d’une telle plateforme nécessite le développement du partenariat pour permettre l’accès aux données et leur exploitation.
Selon elle, ce séminaire est une occasion propice d’examiner à travers les échanges et partage d’expériences qu’elle favorise la problématique que pose la collecte ou l’acquisition des données notamment sur le partenariat effectif ou potentiel avec notamment les autres administrations, des organismes sociaux.
Elle a ému le vœu de voir sortir de ces assises de deux jours, un travail de qualité profitable à tous les participants et les administrations fiscales.
Car, a-t-elle renchérie, le contrôle fiscale l’acte majeur de l’exercice budgétaire 2022.
Satisfecit du Directeur Général des Impôts
Le Directeur Général des impôts, Barnabé Muakadi s’est déclaré satisfait du choix porté sur la République Démocratique du Congo pour abriter ce séminaire qui, du reste, est la cinquième action que le CREDAF mène en RDC, après les trois séminaire tenus à Kinshasa en 2008, 2012, et 2014, respectivement sur le civisme fiscal, la modernisation du recouvrement et la formation de formateur sur l’accompagnement du guide méthodologique d’aide à la mise en œuvre des conventions fiscales internationales ainsi que, comme il l’a souligner dans son intervention, le colloque international tenue du 25 au 28 mai sur le thème la TVA enjeux et problématique.
Ce choix témoigne l’intérêt grandissant que l’Administration fiscale congolaise porte aux activités de cette organisation qui, il faut le rappeler, est non seulement un haut lieu de partage d’expérience et de bonne pratique, mais également un raffermissement des liens entre les responsables des administrations fiscales des pays membres, nécessaire à la promotion d’une coopération fiscale mutuellement avantageuse.
Pour rappel, le présent séminaire constitue le prolongement de celui organisé par le CREDAF à Paris, du 18 au 20 novembre 2019, en collaboration avec la Direction Générale des Finances Publiques de la France.
Sur le thème : «la maitrise et la valorisation des données : défis et opportunité pour l’élargissement de l’assiette fiscale», au cours duquel cette organisation avait décidé de placer le développement des partenariats au cœur de la démarche de maitrise et de valorisation des données par ses membres.
Ce séminaire, qui est organisé en perspective de la conférence annuelle de cette organisation prévue en Juin 2022 à Nantes en République française, devrait à ce titre, jeter les jalons pour cette importante rencontre.
Il offre l’occasion aux délégués venus de différents pays membres du CREDAF de partager leurs meilleurs pratiques en ce qui concerne le développement des partenariats d’une part, et de réfléchir sur les partenariats à développer aussi bien les entités publiques que privées, d’autre part, afin de permettre à nos administrations fiscales d’obtenir ou mieux de disposer d’informations nécessaires, à assurer l’intégrité de l’assiette fiscale, à optimiser la gestion du recouvrement ou d’améliorer l’efficacité du contrôle fiscale pour une mobilisation accrue des recettes fiscales.
Il a rassuré de la disponibilité de l’Administration fiscale congolaise à accueillir d’autres actions du CREDAF.
Le Hautpanel