Le Président russe Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique, ce lundi 30 mai 2022, avec le président de la République de Turquie Recep Tayyip Erdogan.
Selon le Kremlin, les présidents ont eu un échange de vues détaillé sur les questions de coopération bilatérale, principalement dans le commerce et l’économie, notant une croissance considérable des échanges. Ils ont également passé en revue les résultats de la récente visite en Turquie d’une délégation russe dirigée par Alexander Novak , coprésident de la Commission intergouvernementale Russie-Turquie et vice-Premier ministre de la Fédération de Russie. S’efforçant de promouvoir davantage des liens mutuellement bénéfiques, en partie dans les domaines de l’énergie, des transports et du tourisme, les dirigeants ont convenu de tenir davantage de réunions.
Discutant des développements en Ukraine, ils ont souligné la nécessité d’assurer une navigation sûre dans la mer Noire et la mer d’Azov et d’éliminer la menace des mines dans ces eaux. Vladimir Poutine a noté la volonté de la Russie de faciliter le transport de marchandises sans entrave en coordination avec ses partenaires turcs, y compris les expéditions de céréales depuis les ports ukrainiens.
Pour sa part, le président Erdoğan a déclaré qu’il était nécessaire de prendre des mesures qui minimiseront les effets négatifs de la guerre et renforceront la confiance en rétablissant le terrain de paix entre la Russie et l’Ukraine dès que possible.
Le président Erdoğan s’est dit prêt à rencontrer la Russie, l’Ukraine et les Nations Unies à Istanbul et à jouer un rôle dans un éventuel mécanisme d’observation, si les deux parties sont d’accord sur le principe.
Soulignant que les attaques de l’organisation terroriste PKK/YPG contre la Turquie et les civils syriens se poursuivent en Syrie, le président Erdoğan a déclaré qu’une zone sans terreur de 30 kilomètres de profondeur ne pouvait pas être établie à partir de la frontière turque, qui a été incluse dans l’accord en octobre 2019, et que la sécurisation de ces zones est une nécessité.
En ce qui concerne les problèmes sur les marchés alimentaires mondiaux, indique Poutine, dus aux politiques financières et économiques de l’Occident, il a été confirmé que la Russie exporterait des quantités substantielles d’engrais et de produits agricoles si les sanctions anti-russes pertinentes étaient levées.
Les deux présidents ont également passé en revue un certain nombre de questions régionales, souligne-t-on.
Le Hautpanel