La commissaire du gouvernement fédéral allemand pour la politique des droits de l’homme et l’aide humanitaire, Luise Amtsberg, a publié ce lundi 20 juin 2022, une déclaration à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, soulignant que le gouvernement fédéral s’est donné pour tâche de protéger les réfugiés et leurs droits humains.
« À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, je regarde avec gratitude la grande volonté d’aider et l’engagement diversifié dans tout le pays pour accueillir les nombreux Ukrainiens. Fuyant la guerre d’agression implacable de Poutine, ils trouvent un foyer sûr en Allemagne.
Cela ne cache pas le fait que le nombre de personnes fuyant augmente d’année en année. Selon le HCR , il y a maintenant plus de 100 millions de personnes dans le monde. C’est un record alarmant. La majorité de ces personnes sont déplacées à l’intérieur de leurs propres frontières. Un exemple effrayant de cela est le déplacement violent de milliers d’indigènes Maasai en Tanzanie ces jours-ci.
Les nouvelles en provenance d’Europe sont toutefois mitigées. Après des années de blocus, je salue le compromis auquel sont parvenus les ministres de l’intérieur de l’ UE sur la redistribution des personnes en quête de protection. Mais ce n’est qu’un pas vers plus de solidarité avec les demandeurs de protection et les partenaires de l’ UE , car ce n’est que volontaire. Dans le même temps, nous ne devons pas fermer les yeux sur les déficits des droits de l’homme en Europe. Il s’agit notamment de l’accord de migration inacceptable entre le Royaume-Uni et le Rwanda, les refoulements en cours aux frontières extérieures de l’ UE , qui violent le droit international , et la criminalisation constante du sauvetage en mer privé.
À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, je voudrais également porter mon attention sur l’Afghanistan. Dans moins de deux mois, le 15 août, premier anniversaire de la chute de Kaboul. Je suis très heureux que les travailleurs locaux et les personnes vulnérables continuent d’être évacués d’Afghanistan. Néanmoins, je dois faire un bilan critique du fait que le gouvernement fédéral n’a pas encore réussi à tenir suffisamment compte de l’accord de coalition. En cela, nous avons convenu de mettre en place un programme fédéral d’admission humanitaire, cette année pour l’Afghanistan. Dans l’esprit d’une politique étrangère féministe, nous voulons nous concentrer sur les femmes, les enfants et les groupes marginalisés. J’espère que cette promesse politique sera prise au sérieux et que le programme d’admission sera en place au plus tard à l’anniversaire de la chute de Kaboul.
Le nouveau gouvernement fédéral s’est donné pour tâche de protéger les réfugiés et leurs droits humains. Cela doit se refléter dans notre politique relative aux réfugiés. Une politique des réfugiés fondée sur les droits de l’homme fait partie intégrante d’une politique étrangère et intérieure fondée sur des valeurs ».
Le Hautpanel