Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a ouvertement déclaré, dimanche, au cours d’une interview accordée à RFI et France 24, que les forces onusiennes sont incapables de ramener la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo, alors qu’une partie du Congo est toujours occupée par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda.
« Il y a un programme de réduction progressive de la force qui est accordé ensemble avec le gouvernement, mais parlons franchement, les populations ont le désir et la perspective que les forces onusiennes soient capables de battre les mouvements qui les attaquent et de leur garantir la protection. Mais on est dans la situation extrêmement difficile. Voyez le M23, était comme vous le savez, la raison de ces dernières manifestations, le fait que les Nations Unies ne sont pas capables de battre le M23 . La vérité c’est que le M23, aujourd’hui, est une armée moderne, avec les équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la MONUSCO », a dit Antonio Guterres.
Concernant la provenance de ces équipements militaires modernes des terroristes du M23, le Secrétaire général de l’ONU a refusé de dire qu’ils viennent du Rwanda, mais souligne qu’ils proviennent de quelque part.
« Ils viennent de quelque part, ils ne sont pas nés dans la forêt, ils viennent de quelque part. Ce qu’il faut à mon avis c’est de trouver une discussion sérieuse entre le Congo, le Rwanda et l’Ouganda pour qu’on puisse avoir une perspective conjointe pour éviter cette permanente situation qui nous fait toujours quand on a un progrès, venir en arrière. Il faut que ces pays comprennent mutuellement, il faut que ces pays coopèrent effectivement pour la sécurité de l’Est du Congo, et aussi les garanties de sécurité du Rwanda et de l’Ouganda. Il ne faut pas oublier que l’ADF est mouvement originaire de l’Ouganda, il ne faut pas oublier qu’il y a encore dans le Congo, le FDLR, qui est un mouvement sorti des génocidaires des hutus. Il y a des préoccupations de tous les pays, il faut qu’ils s’entendent parce que penser qu’une force de maintien de la paix peut résoudre des problèmes quand il y a maintenant des forces militaires extrêmement bien armées, c’est impossible », a ajouté M. Guterres.
Pour rappel, plusieurs peronnes sont mortes suite à des manifestations hostiles de la population contre la présence de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), dans la province du Nord- Kivu, après deux décennies d’échec au pays.
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