Le Gouverneur de la province du Sud Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, a reçu en audience ce lundi 3 octobre 2022, à son bureau, la délégation britannique conduite par la Comtesse de Wessex, Son Altesse Royale Sophie Rhys-Jones, accompagnée de Lord Tariq Ahmad, Ministre britannique des affaires étrangères et envoyé spécial de la première Ministre sur les questions des violences sexuelles, de Madame Sophia Lwllitz, la chargée d’affaires ai de l’ambassade britannique en RDC, de Monsieur Alex Stonor Romeo, le secrétaire du premier Ministre britannique et de Madame Nathalie Smith, la représentante de l’ambassade britannique à l’Est de la RDC.
Les échanges ont essentiellement porté sur la question de violences basées sur le genre (VBSG en sigle).
L’autorité provinciale a d’abord informé ses hôtes que les gouvernements tant central que provincial font de cette question une grande préoccupation, conformément à la vision du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et ont pris des mesures conséquentes pour lutter contre les violences sexuelles et ce, sous toutes leurs formes.
Théo Ngwabidje a donné un aperçu général sur la question en mentionnant les causes et les acteurs de ces crimes, avant de solliciter l’intervention de la Grande Bretagne, à travers ses hôtes, en termes de plaidoyer auprès d’autres nations et l’appui, quel qu’il soit (humanitaire, technique, financier, etc.) pour venir en aide aux victimes de ce crime odieux.
L’autorité provinciale a indiqué qu’hormis quelques cas de violences sexuelles commis par des civils ci et là dans les villes et territoires, bon nombre de cas sont perpétrés par les groupes armés et dont les victimes se comptent parmi les femmes et les enfants et ce, dans les territoires des provinces qui sont constamment en proie aux combats.
Mais actuellement, d’une manière générale, les cas de violences sexuelles sont de moins en moins fréquents. De surcroît, l’autorité provinciale a sollicité de la délégation britannique que leur pays fasse un plaidoyer auprès des Nations Unies pour soutenir la RD. Congo dont les guerres à répétition et l’agression qu’elle subit injustement entrainent des milliers de morts parmi la population.
Dans la même perspective, l’autorité provinciale a souhaité également que cet appui soit envisagé dans le cadre de l’instauration et la mise en œuvre effective de la justice transitionnelle en RDC afin de sanctionner les acteurs des crimes graves dont ceux de viol et violences sexuelles utilisés comme arme de guerre.
Pour sa part, Son Altesse a annoncé la tenue d’une Conférence internationale au sujet de la question de violence sexuelle et celle basée sur le genre qui sera tenue en Novembre 2022, en Angleterre, et à laquelle les autorités congolaises seront conviées. Elle a souligné que ce sera une belle opportunité pour la RDC d’éclairer la lanterne des participants sur ce fléau et de faire le plaidoyer nécessaire pour l’appui des autres nations aux victimes congolaises des violences sexuelles.
Par ailleurs, la question liée à la situation de la MONUSCO a été abordée en passant. L’autorité provinciale a souligné la nécessité d’observer une transition pacifique jusqu’à son départ et qu’en attendant, la MONUSCO doit, tirant les leçons du passé, des critiques formulées par la population, consentir des efforts pour améliorer ses interventions aux cotés des FARDC, dans le cadre de son mandat, afin de faire efficacement face aux agressions que connaît notre Pays, particulièrement dans sa partie Est.
Les hôtes ont exprimé leur grande satisfaction quant à la qualité des échanges et surtout des informations recueillies auprès de l’autorité provinciale. Ils ont promis de répondre aux préoccupations soulevées lors des échanges dans la mesure du possible.
Adelard BASHIMBE,
Pour la Cellule de Communication du Gouvernorat du Sud-Kivu