Le diocèse catholique de Goma n’a pas participé dimanche 4 décembre 2022, à la marche pacifique de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
L’évêque du diocèse catholique de Goma, Mgr Willy Ngumbi Ngengele, a précisé que son entité ecclésiastique était restée en union des prières avec la marche organisée dimanche par la CENCO pour dire non à la guerre qui sévit dans la partie Est du pays ainsi que les velléités de balkanisation du pays.
Il a fait savoir au cours de la 4e messe célébrée au sanctuaire d’adoration de la paroisse Saint Joseph, une occasion pour lui de justifier « les raisons évidentes » de n’avoir pas demandé aux fidèles de son diocèse de marcher dans la rue.
Suite à la proximité de la ville de Goma avec la ligne de front, le diocèse de Goma a trouvé mieux d’implorer la miséricorde divine à travers les messes ordinaires en ce dimanche par crainte d’une éventuelle infiltration au cas où s’organisait une marche sécurisée.
« Ici chez nous à Goma, au lieu d’une marche, nous avons trouvé mieux de prier à travers des célébrations eucharistiques en invitant les chrétiens de beaucoup prier pour la paix en cultivant la fraternité sans laquelle la sécurité ne peut être possible », a expliqué le Berger de l’Eglise catholique de Goma pour qui sa juridiction est restée en union avec la CENCO.
Dans son homélie tirée dans l’évangile selon Saint Matthieu, l’Evêque du Diocèse de Goma a ainsi appelé ses fidèles à la conversion prêchée par Saint Jean Baptise assurant que la paix ne peut venir que si les humains abandonnaient le mal, socle de toute guerre. Mgr Willy Ngumbi a également prêché le vivre ensemble sans distinction des tribus, des religions et des races, car l’homme a été créé par l’amour de Dieu.
Par ailleurs, Mgr Willy Ngumbi a déploré le fait que son Diocèse est le plus victime de la guerre qui oppose l’armée loyaliste aux M23 révélant que cette entité ecclésiastique est actuellement séparée de plus de ses sept paroisses abandonnées non seulement par les prêtres mais aussi par les chrétiens contraints à vivre dans les camps des déplacés. Il a cité les paroisses de Jomba, Rugari, Kalengera, Kiwanja, Rutshuru-centre, Kishishe et Kiseguro qui sont présentement inaccessibles car situés dans les zones sous contrôle des terroristes du M23.
Le Hautpanel