Ce vendredi 3 mars 2023, le président de la Chambre basse du Parlement, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, a reçu en audience, M. Carlos Martens Bolingo et Ronan Le Glet, respectivement député national et sénateur français. Les échanges ont porté sur les relations parlementaires entre les institutions parlementaires de deux Etats.
Au sortir de l’entrevue, Carlos Martens Bolingo s’est exprimé en ces termes : “Nous sommes présents dans la délégation présidentielle française, qui passera à Kinshasa pendant deux jours. Nous avons été reçus à l’Assemblée nationale par le président Mboso et le premier vice-président. Cela a été un échange intéressant entre parlementaires. Vous savez que j’ai un amour particulier pour la RDC parce que je suis originaire de ce continent et de ce pays, précisément. Je suis député français. Donc, toutes les interrogations et différents sujets cruciaux qu’ont mis l’exécutif et législatif ensemble, en tant que parlementaires, sont des sujets qui nous touchent profondément et pour lesquels j’espère travailler avec vous normalement pour trouver la solution”.
S’agissant de l’arrivée du président français en RDC, Carlos Bolingo a fait savoir que le président français a son circuit avec l’exécutif et nous, en tant que législateurs, c’est bien de rencontrer les honorables députés.
“Arriver en amont est une bonne chose, prendre le temps d’écouter la population congolaise en est une belle opportunité. Les parlementaires aussi. C’est pourquoi nous sommes arrivés un jour avant le président Macron”, a-t-il déclaré en substance.
Pour ce qui est de la situation de l’Est, il a dit que la France est un pays solidaire avec tout le peuple en difficulté. Le Français est un peuple qui aime la paix au monde et encore plus avec un pays francophone, il y a la francophonie, il y a plusieurs français qui habitent au Congo et le franc congolais, c’est en français qu’il est rédigé et pour l’intérêt de la France. Il faut qu’il ait une paix durable et constante entre pays frères. Il y a aussi des ressortissants français qui vivent au Congo et des Congolais aussi qui vivent en France”, a-t-il ajouté par ailleurs.
De son côté, l’honorable président de l’Assemblée nationale a fixé l’opinion en ces mots : “Nous venons de recevoir nos collègues français, l’un d’eux est député français et le collègue à ma gauche est sénateur. Donc, ils sont parlementaires français qui accompagnent le chef de l’État dans sa mission et sa visite ici à Kinshasa. Je voudrais préciser une chose : tous les parlements, à travers le monde, ont une mission de défendre les intérêts du peuple. Il y a le parlement et l’exécutif. C’est dans ce sens-là que le chef de l’État français s’est fait accompagner des parlementaires français pour que ceux-ci prennent contact avec leurs collègues de la République Démocratique du Congo et c’est ce que nous venons de faire”.
Avant d’ajouter : ” Nous avons eu un entretien franc au cours de cet échange. Nous avons eu des échanges que je peux résumer en ces termes : “Les collègues sont venus demander à leurs collègues congolais la situation générale du pays pour qu’à leur tour qu’ils échangent avec le chef de l’État, et avec le gouvernement français. Nous avons passé tous les sujets en revue. Nous avons traduit la déception de peuple congolais sur un certain nombre d’actes qui ont été posés par la France. Le peuple congolais considère que la France soutient le Rwanda, un pays agresseur de la RDC. Et cette agression rwandaise entraîne un drame humanitaire. Nous avons expliqué cela à nos collègues. Nous avons aussi eu l’honnêteté de reconnaître la prise de conscience du président français dans certains dossiers au niveau des Nations unies, y compris la déclaration du président français sur son soutien à l’unité et à l’intégralité du territoire congolais. Nous avons dit à nos collègues que la priorité du peuple congolais en ce moment, c’est la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo. Nous aimerions que la France, au nom du peuple congolais et au nom de bonnes relations avec le peuple français, le gouvernement et président français puissent être aux côtés du peuple congolais pour mettre fin à la guerre dans l’Est et qu’il traduise également cette requête auprès des autres États membres des Nations unies”.
Le Hautpanel