Lors de la visite d’Emmanuel Macron, président de la République française, samedi 4 mars 2023, le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, a fait savoir que le processus électoral qui aboutira aux élections générales du 20 décembre courant, est menacé par la guerre d’agression du M23 soutenu par le Rwanda.
Pour lui, cette situation, si rien n’est fait par la communauté internationale, impactera sur l’organisation des scrutins à la fin de l’année. C’est pourquoi il réclame les sanctions contre les auteurs de cette agression injuste.
« Nous avons tiré la sonnette d’alarme en insistant sur le fait que s’il y a risque de dérapage, ce n’est pas à cause des autorités du pays ni des responsables de la CENI. C’est simplement lié au fait que nous sommes un pays agressé par le Rwanda. L’agression qui a entrainé le déplacement massif des électeurs qui ne peuvent pas se faire enrôler parce qu’ils sont loin de leurs bases. Et à cause de ça, nous risquons de prendre du retard sur l’enrôlement », a dit M. Tshisekedi.
« Ce qui peut entrainer le retard dans le vote de la loi sur la répartition des sièges, parce que c’est important, c’est en Juin, qu’il doit intervenir pour que nous puissions aller dans un processus électoral crédible. A ce stade, faut-il stopper le processus d’enrôlement des électeurs en attendant que la paix revienne, avec le risque que cela impacte le respect du calendrier ? Ou faut-il continuer le processus en ne prenant pas en compte les populations nombreuses, les déplacés de guerre ? C’est ça qui peut poser problème.
Et si demain nous allons aux élections dans des conditions difficiles, vous allez parler de compromis à l’africaine, alors qu’aujourd’hui, les mêmes Africains sont en train d’attirer votre attention sur cette ignoble et injuste agression due au fait du Rwanda et demandons même des sanctions, mais personne n’en parle », a-t-il ajouté.
Le Hautpanel