Placé sous le thème : ” Assurer l’avenir énergétique de l’Afrique au lendemain du COVID-19,” le deuxième Forum ministériel de la commission de l’Union africaine et l’Agence internationale de l’énergie (CUA-AIE) a eu lieu jeudi 26 novembre 2020, par visioconférence avec quelques ministres qui représentaient un large éventail d’économies africaines et des responsables de l’énergie des principales économies mondiales ainsi que des personnalités importantes d’organisations internationales, d’entreprises et de la société civile.
Cette réunion virtuelle a été présidée par le Dr Amani Abou-Zeid, Commissaire de l’Union africaine pour les infrastructures et l’énergie, le Dr Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, et M. Gwede Mantashe, Ministre des ressources minérales et de l’énergie de l’Afrique du Sud.
Les discussions ont porté sur des domaines tels que l’innovation et la manière de contrer les effets négatifs de la pandémie à COVID-19 sur les efforts visant à augmenter le nombre de personnes ayant accès à l’électricité et à une cuisine propre en Afrique, en mettant l’accent sur la coopération et l’action collective.
Au cours de son allocution, le Dr Amani Abou-Zeid, commissaire chargé des infrastructures et de l’énergie à l’Union africaine (UA), a souligné l’importance d’efforts concertés pour aborder les différents éléments de la sécurisation de l’avenir énergétique de l’Afrique suite aux effets dévastateurs du COVID-19.
«Il est essentiel que la reprise soit rapide, résiliente et durable. Il est tout aussi important que la reprise crée des emplois, soutienne les moyens de subsistance et ne laisse personne de côté, en particulier les femmes et les jeunes. Pour que cela se produise, nous devons travailler en partenariat pour développer les investissements publics et privés et encourager les innovations », a souligné le Dr Amani Abou-Zeid.
Elle a indiqué en substance qu’un secteur énergétique robuste est nécessaire en s’appuyant sur les progrès politiques réalisés jusqu’à présent en encourageant les investissements dans le réseau et hors réseau avec une forte participation du secteur privé. «La Commission de l’UA a été à l’avant-garde de l’harmonisation de la politique et du cadre réglementaire dans le secteur de l’énergie en Afrique pour stimuler les investissements et bâtir un marché de l’énergie solide. Un autre aspect important est la nécessité d’exploiter les innovations de la numérisation et les modèles commerciaux créatifs, en particulier ceux du secteur privé », a déclaré le commissaire de l’UA.
Le Dr Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE a, pour sa part, déclaré : «Je suis ravi qu’un si grand nombre de ministres et d’autres responsables de l’énergie de toute l’Afrique et du monde entier se soient réunis aujourd’hui pour se concentrer sur la manière dont l’Afrique peut sortir de cette crise avec une dynamique plus forte derrière le développement de son secteur énergétique notamment grâce aux technologies d’énergie propre l’énergie solaire ».
Le Ministre des ressources minérales et de l’énergie de l’Afrique du Sud, Samson Gwede Mantashe, a appelé le pays développé à soutenir les pays en développement.
«Nous appelons les économies développées à aider les économies en développement à se développer systématiquement. Permettez-nous d’avoir une approche équilibrée et d’avoir accès à une combinaison de technologies et de sources énergétiques alors que nous passons à de faibles émissions de carbone ».
Les participants ont souligné que l’Afrique est confrontée à des défis majeurs pour obtenir le financement et les nouveaux investissements dont elle a besoin pour répondre à ses immenses besoins de transformation structurelle , un élément essentiel pour garantir un secteur énergétique résilient et dynamique qui peut alimenter une reprise économique réussie.
A noter également que les ministres africains ont souligné la nécessité d’investir davantage pour revitaliser le secteur de l’énergie et favoriser une reprise durable après la COVID-19.
Le Hautpanel