Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a annoncé que la crise humanitaire en Afghanistan affecte 18 millions de personnes, soit la moitié de la population du pays.
C’était ce lundi 16 août 2021, lors de son exposé au conseil de sécurité des Nations unies sur la situation actuelle en Afghanistan.
« Le monde suit les événements en Afghanistan avec le cœur lourd et une profonde inquiétude quant à ce qui l’attend. Nous avons tous vu les images en temps réel. Le chaos. Troubles. Incertitude. Et la peur.
Beaucoup réside dans l’équilibre. Le progrès. L’espoir. Les rêves d’une génération de jeunes femmes et filles afghanes, garçons et hommes.
En cette heure grave, j’exhorte toutes les parties, en particulier les Taliban, à faire preuve de la plus grande retenue pour protéger des vies et faire en sorte que les besoins humanitaires puissent être satisfaits. Le conflit a forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer » , a déclaré Guterres.
Le Patron de l’ONU a fait savoir que la crise humanitaire en Afghanistan affecte 18 millions de personnes, soit la moitié de la population du pays. A cet effet, “Il est vital que les services de base continuent d’être fournis”, a-t-il dit.
Antonio Guterres a laissé entendre que la présence des Nations Unies s’adaptera à la situation sécuritaire. Mais surtout, nous resterons et apporterons notre soutien au peuple afghan à l’heure où il en a besoin.
“Pour l’avenir, j’appelle à la fin immédiate de la violence, au respect des droits de tous les Afghans et au respect par l’Afghanistan de tous les accords internationaux auxquels il est partie”, ajoute -t-il.
Pour le Secrétaire général de l’ONU, “Les Afghans sont un peuple fier avec un riche héritage culturel. Ils ont connu des générations de guerre et d’épreuves. Ils méritent tout notre soutien. Les jours suivants seront déterminants”.
La communauté internationale appelée à soutenir le peuple afghan
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé toutes les parties à fournir aux humanitaires un accès sans entrave pour fournir des services et une aide rapides et vitaux en Afghanistan. Avant d’exhorter tous les pays à accepter d’accueillir des réfugiés afghans et à s’abstenir de toute expulsion.
“Il est maintenant temps de ne faire qu’un. La communauté internationale doit être unie et utiliser tous les instruments disponibles pour défendre les droits de l’homme en Afghanistan. J’appelle les Taliban et toutes les parties à respecter et à protéger le droit international humanitaire et les droits et libertés de toutes les personnes”, a déclaré Guterres.
Et d’ajouter : “Nous recevons des rapports effrayants faisant état de restrictions sévères aux droits de l’homme dans tout le pays. Je suis particulièrement préoccupé par les récits de violations croissantes des droits humains contre les femmes et les filles d’Afghanistan qui craignent un retour aux jours les plus sombres. Il est essentiel que les droits durement acquis des femmes et des filles afghanes soient protégés”.
La communauté internationale doit s’unir pour faire en sorte que l’Afghanistan ne soit plus jamais utilisé comme plate-forme ou refuge pour les organisations terroristes.
«J’exhorte le Conseil de sécurité et la communauté internationale dans son ensemble à rester solidaires, à travailler ensemble et à agir ensemble et à utiliser tous les outils à leur disposition pour réprimer la menace terroriste mondiale en Afghanistan et garantir que les droits humains fondamentaux seront respectés. Peu importe qui détient le pouvoir, ces deux principes fondamentaux dans lesquels notre monde a un intérêt si profond et constant doivent être respectés» , a expliqué le Patron de l’ONU.
Pour rappel, les talibans ont repris le pouvoir le dimanche 15 août 2021 en Afghanistan, suite à des offensives qui ont débouché à la conquête de la capitale Kaboul. Cette conquête du pouvoir intervient 20 ans après l’invasion américaine de l’Afghanistan, pour venger l’attaque terroriste du 11 septembre 2001. Depuis dimanche, le Président Afghan, Ashraf Ghani est parti à l’étranger fuyant les talibans.
Le Hautpanel