La Conférence des présidents tenue mardi 29 juin 2021 au Palais du peuple, sous la direction du Président de l’Assemblée nationale , Mboso N’kodia , a décidé de proroger la session ordinaire de mars 2021 à la suite de l’état de siège, conformément à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle en rapport avec l’article 144 et d’élaborer un calendrier relatif à la désignation des animateurs de la CENI après la promulgation par le chef de l’État Félix Tshisekedi, de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Centrale Électorale.
Le rapporteur de l’Assemblée nationale, Lembi Libula, qui a fait le compte -rendu de cette réunion de la conférence des présidents, a fait savoir qu’il a été décidé de continuer à siéger en format réduit de 60 députés nationaux, tout en respectant les mesures barrières contre la 3ème vague de Covid-19, car celles-ci ne permettent pas à la plénière de siéger régulièrement en format normal.
La conférence des présidents a demandé à la plénière de conférer au bureau et à la conférence des présidents, élargie aux membres des groupes parlementaires, la prérogative d’assurer la permanence afin de pouvoir proroger successivement le délai de 15 jours de l’état de siège.
Par ailleurs, il a été décidé , en ce qui concerne les animateurs de la commission électorale nationale indépendant (CENI), que le bureau présentera à la conférence des présidents un calendrier qui sera officialisé après la promulgation de la loi sur la CENI par le Président de la République.
«Et quand on parle du calendrier, ça veut dire qu’il y a un chronogramme, un timing et cela sera possible juste après la promulgation de la loi par le président de la République », a souligné Lembi Libula.
Pour rappel, la proposition de loi modifiant et complétant la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI adoptée au Parlement, modifie le nombre des membres de la Centrale Électorale.
Il s’agit du passage de 13 à 15 membres en raison de 5 pour la majorité parlementaire, 5 pour l’opposition et 5 pour la société civile dont 2 pour les confessions religieuses, 2 pour les organisations d’observation et d’éducation électorales et 1 pour les organisations féminines de défense des droits de la femme.
Depuis le vote de ce projet de loi sur l’organisation et le fonctionnement de la CENI, la classe politique congolaise est divisée. L’opposition et une partie de la société civile s’opposent à la politisation de la CENI , alors que la majorité soutient cette politisation pour le simple fait que la Centrale Électorale est une institution politique par excellence puisqu’elle donne mandat aux politiques.
Le Hautpanel