La ministre soudanaise des Affaires étrangères, Mariam Al Mansoura, est arrivée dimanche 02 mai 2021 à Kinshasa, en provenance de Khartoum.
A sa descente d’avion, elle a déclaré que le Soudan sollicite le concours du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour arriver à une résolution contraignante dans le dossier du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne construit sur le fleuve Nil.
« Nous souhaitons qu’avec le concours de la présidence de l’UA, arriver à un accord contraignant », a indiqué la ministre soudanaise des Affaires étrangères.
Selon Mariam Al Mansoura, elle est venue expliquer au Président de la RDC et président en exercice de l’Union africaine (UA), Félix Tshisekedi, le point de vue de son pays sur le 2ème remplissage du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne construit sur le fleuve Nil.
«Nous renouvelons notre inquiétude du fait que le 2ème remplissage sans accord serait une perte pour tout le monde », a dit la cheffe de la diplomatie soudanaise.
Le Soudan est venu également confirmer sa confiance totale en la personne du Président Félix Tshisekedi et en sa présidence à la tête de l’UA, a-t-elle indiqué, avant d’ajouter que son pays espère beaucoup parvenir à un accord final sur le 2ème remplissage, afin d’éviter des actions unilatérales de l’Éthiopie. « Le 2ème remplissage sans accord n’est pas bon », a-t-elle affirmé.
La ministre soudanaise des Affaires étrangères a été accueillie à l’aéroport international de Ndjili par son homologue congolais Christophe Lutundula Apala.
Il sied de noter que le barrage de la Renaissance est en construction en Éthiopie, dans l’état régional de Benishangul-Gumuz sur le Nil bleu, près de sa frontière avec le Soudan, à une centaine de kilomètres en amont du barrage de Roseires. Avec une puissance installée de 6.450 MW, il devrait être le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique. Son volume sera de 10.000.000 m3, et son réservoir aura une capacité de stockage de 79 km3 pour une surface d’eau de 1.561 km2, et une élévation normale de 640 m.
Le projet, rendu public le 31 mars 2011, a démarré le 28 mai 2013 et la construction devrait durer jusqu’en 2022. Il suscite des tensions avec les pays situés en aval du fleuve Nil (Soudan et Egypte), qui craignent une diminution des débits d’eau et des apports de limon.
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