Le Conseil européen a décidé ce lundi 21 juin 2021 d’imposer des mesures restrictives à l’encontre de 78 personnes et 8 entités biélorusses. Cette décision a été prise au vu de l’escalade des graves violations des droits humains en Biélorussie et de la répression violente de la société civile, de l’opposition démocratique et des journalistes, indique un communiqué de l’Union européenne.
En outre, sept personnes et une entité faisant l’objet de cette nouvelle série de mesures restrictives ont été désignées dans le cadre de l’atterrissage forcé et illégal d’un vol Ryanair à Minsk, en Biélorussie, le 23 mai 2021, mettant en danger la sécurité aérienne, et la détention par les autorités biélorusses de journaliste Raman Pratasevich et Sofia Sapega. Parmi les personnes ciblées figurent également plusieurs personnalités du monde des affaires qui soutiennent et profitent du régime Loukachenko. Ces sanctions envoient donc un nouveau signal fort aux partisans du régime, que leur soutien continu à Alexandre Loukachenko a un coût substantiel.
L’UE n’est pas seule dans sa réponse à la crise en Biélorussie ; nous sommes unis dans notre action avec nos partenaires aux vues similaires, indique -t-elle.
Les mesures restrictives de l’UE à l’encontre de la Biélorussie s’appliquent désormais à un total de 166 personnes et 15 entités. Les personnes désignées sont soumises à un gel des avoirs et il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à la disposition des personnes répertoriées. Les personnes physiques sont en outre soumises à une interdiction de voyager, ce qui les empêche d’entrer ou de transiter par les territoires de l’UE.
Les 24 et 25 mai 2021, le Conseil européen a adopté des conclusions dans lesquelles il a fermement condamné l’atterrissage forcé du vol Ryanair et a invité le Conseil à adopter des listes supplémentaires de personnes et d’entités dans les meilleurs délais sur la base du cadre de sanctions pertinent. Par conséquent, le 4 juin, le Conseil a décidé d’interdire le survol de l’espace aérien de l’UE et l’accès aux aéroports de l’UE aux transporteurs biélorusses de toutes sortes.
Par ailleurs, l’UE souligne que l’objectif de ces sanctions est de faire pression sur les dirigeants politiques biélorusses pour qu’ils initient un dialogue national authentique et inclusif avec la société au sens large et pour éviter une nouvelle répression.
L’UE est prête à soutenir une transition pacifique et démocratique au moyen de divers instruments, notamment un plan global de soutien économique pour une Biélorussie démocratique. Nous sommes également prêts à adopter de nouvelles mesures, y compris à l’égard d’autres acteurs économiques, si la situation en Biélorussie ne s’améliore pas, note-t-il.
Le Hautpanel