Conflit israélo-palestinien : Israël craint la sanction de Cour internationale de justice

Dans une correspondance adressée lundi 28 novembre 2022 à plus de 50 dirigeants mondiaux, le Premier ministre israélien Yair Lapid les a appelés à exercer leur influence sur l’Autorité palestinienne afin d’empêcher le vote de l’Assemblée générale sur un avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le conflit israélo-palestinien.
Pour Israël, ce vote saperait les efforts de son gouvernement et délégitimerait l’existence même de l’État hébreu.
« Ces dernières années ont été des années de grands progrès au Moyen-Orient : A partir des accords d’Abraham. Les accords qui ont changé le paysage de toute la région, jusqu’au sommet historique du Néguev, et plus récemment, l’accord gazier révolutionnaire entre Israël et le Liban. Ce chemin de paix que nous sommes en train d’améliorer déjà la vie des Israéliens et de nos voisins arabes, en promouvant la prospérité de nos peuples et la construction d’un avenir meilleur pour nous tous. Toutes ces réalisations ont été atteintes par le biais de négociations entre les parties concernées, le seul moyen éprouvé d’atteindre la paix durable dans notre région. Je vous écris aujourd’hui pour m’assurer que nous continuons d’avancer et en s’appuyant sur ces progrès, plutôt que de revenir en arrière», a déclaré Yair Lapid.
Et d’ajouter : «La Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté un projet de résolution dans lequel la Cour internationale de justice (CIJ) est invitée à rendre un avis consultatif concernant le conflit israélo-palestinien. Près de la moitié des États membres de l’ONU ont refusé de soutenir ce projet résolution, en envoyant un message clair de désapprobation. Cependant, de nombreuses tentatives de plusieurs États pour dissuader l’Autorité palestinienne de s’engager sur cette voie néfaste ont été rejetées. Cette résolution est le résultat d’un effort concerté visant à pointer du doigt Israël, à discréditer nos préoccupations légitimes en matière de sécurité et de délégitimer notre existence même».
Yair Lapid a souligné qu’il est admis depuis longtemps que le statut de territoire contesté sera soumis à une négociation entre Israël et les Palestiniens. Une modification unilatérale d’une telle politique aura des effets néfastes sur toute la région. Porter expressément l’affaire devant la CIJ contrevient au principe de négociations directes accepté par Israël, les Palestiniens et la communauté internationale, et ne fera que faire le jeu des extrémistes, polariser davantage les parties et saper le travail positif qui a été fait au cours des dernières années.
Il sied de noter que cette lettre a été envoyée aux dirigeants, entre autres, du Royaume-Uni, de la France, de la Croatie, de la Roumanie, de la Bulgarie, des Pays-Bas, de la Slovaquie, de la Lettonie, de la Géorgie, du Brésil, de l’Uruguay, du Pérou et du Vietnam.
Le Hautpanel