COP15 : Comprendre la réalisation du « Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal »

C’est sous le thème « Civilisation écologique : Construire une communauté de vie sur Terre », que s’est tenue la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB), du 7 au 19 décembre 2022, à Montréal, Québec, au siège du Secrétariat de la CDB des Nations Unies, au Canada.
Cette réunion internationale réunissant des gouvernements du monde entier a permis d’établir de nouveaux objectifs et un plan d’action pour la nature au cours de la prochaine décennie.
Alors que la première phase de la réunion COP15 s’est tenue avec succès à Kunming, en Chine, cette deuxième phase de la réunion à Montréal, a permis d’obtenir des résultats sur la protection de la nature et l’arrêt de la perte de biodiversité dans le monde.
A cet effet, le 19 décembre 2022, la plénière a permis d’adopter le « Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal » et les documents connexes.
Le “Cadre” est un document de programme global et stratégique ancrant l’orientation de la gouvernance mondiale de la biodiversité d’ici 2030 et au-delà. Atteindre ce “cadre” est la réalisation marquante la plus importante de la deuxième phase de la COP15.
Parmi les cibles à atteindre, nous avons cité quelques :
« Veiller à ce que toutes les zones fassent l’objet d’une planification spatiale et/ou des processus de gestion efficaces traitant des changements d’utilisation des terres et des mers, pour apporter la perte de zones de haute importance de la biodiversité, y compris les écosystèmes à haute intégrité écologique, proche de zéro d’ici 2030, tandis que respecter les droits des peuples autochtones et des communautés locales ;
Veiller à ce que d’ici 2030, au moins 30 % des zones d’eaux terrestres, intérieures, côtières et marines dégradées, les écosystèmes font l’objet d’une restauration efficace, afin d’améliorer la biodiversité et les fonctions des écosystèmes et services, l’intégrité écologique et la connectivité ;
Garantir et permettre que d’ici 2030, au moins 30 % des eaux terrestres, intérieures, côtières et marines, les zones, en particulier les zones d’importance particulière pour la biodiversité et les fonctions et services écosystémiques, sont efficacement conservés et gérés grâce à des ressources écologiquement représentatives, bien connectées et équitablement, systèmes régis d’aires protégées et d’autres mesures de conservation efficaces par zone, reconnaissant les territoires autochtones et traditionnels, le cas échéant, et intégrés dans des paysages terrestres, marins et l’océan, tout en veillant à ce que toute utilisation durable, le cas échéant dans ces zones, soit pleinement compatible avec les résultats de la conservation, la reconnaissance et le respect des droits des peuples autochtones et des communautés locales, y compris sur leurs territoires traditionnels ;
Garantir des actions de gestion urgentes pour stopper l’extinction induite par l’homme d’espèces menacées connues et pour le rétablissement et la conservation des espèces, en particulier les espèces menacées, afin de réduire considérablement l’extinction risque, ainsi que pour maintenir et restaurer la diversité génétique au sein et entre les populations d’espèces indigènes, sauvages et des espèces domestiquées pour maintenir leur potentiel d’adaptation, y compris par le biais de pratiques de conservation et de gestion durable, et gérer efficacement les interactions homme-faune minimiser les conflits homme-faune pour la coexistence ;
Veiller à ce que l’utilisation, la récolte et le commerce des espèces sauvages soient durables, sûrs et légaux, en évitant surexploitation, en minimisant les impacts sur les espèces et les écosystèmes non ciblés et en réduisant le risque de propagation d’agents pathogènes, en appliquant l’approche écosystémique, tout en respectant et en protégeant l’utilisation durable par les peuples autochtones et les communautés locales ;
Éliminer, minimiser, réduire et/ou atténuer les impacts des espèces exotiques envahissantes sur la biodiversité et services écosystémiques en identifiant et en gérant les voies d’introduction d’espèces exotiques, en prévenant l’introduction et l’établissement d’espèces exotiques envahissantes prioritaires, réduisant les taux d’introduction et l’établissement d’autres espèces exotiques envahissantes connues ou potentielles d’au moins 50 %, d’ici 2030, en éradiquant ou le contrôle des espèces exotiques envahissantes, en particulier dans les sites prioritaires, tels que les îles.
Réduire les risques de pollution et l’impact négatif de la pollution de toutes sources, d’ici 2030, à des niveaux qui ne sont pas nuisibles à la biodiversité et aux fonctions et services écosystémiques, compte tenu des effets cumulatifs, notamment : réduire d’au moins la moitié l’excès de nutriments perdus dans l’environnement, y compris grâce à des nutriments plus efficaces, cyclisme et utilisation ; réduire de moitié au moins le risque global lié aux pesticides et aux produits chimiques hautement dangereux ».
Le Hautpanel