Le Burkina Faso a connu, ce vendredi 30 septembre 2022, un coup d’état militaire mené par les putschistes du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) contre la junte au pouvoir. Certains éléments des Forces armées nationales du Burkina Faso, ont dirigé des opérations militaires à Ouagadougou, au cours desquelles le Président intérimaire du Faso, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a été déchu de ses fonctions.
Vendredi, des tirs ont été entendus dans la matinée à Ouagadougou, capitale de cet Etat ouest-africain, aux alentours de la présidence et du Quartier Général des autorités de transition. Plusieurs axes stratégiques de la capitale ont été barricadés et le signal de la télévision nationale coupé par les putschistes.
Le nouvel homme fort du pays, le Capitaine de l’armée burkinabé Ibrahim Traoré a également dissous le gouvernement, suspendu la constitution et fermé les frontières du Burkina Faso.
“Face à la détérioration continue de la situation sécuritaire, nous avons tenté à plusieurs reprises de recentrer la transition sur les questions sécuritaires”, a déclaré Ibrahim Traoré à la télévision nationale.
Les putschistes ont promis à la communauté internationale qu’ils respecteraient leurs engagements et ont exhorté les Burkinabés “à vaquer à leurs occupations en paix”.
Ils précisent aussi que les acteurs nationaux seront invités prochainement à adopter une nouvelle charte de transition et à désigner un nouveau président civil ou militaire.
“La constitution a été suspendue et la charte de transition dissoute, les frontières sont fermées indéfiniment et toutes les activités politiques et de la société civile sont suspendues”, a déclaré Traoré.
Le chef du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), Ibrahim Traoré, a également déclaré le couvre-feu de 21 heures à 5 heures.
Pour rappel, c’est le deuxième coup d’Etat au Burkina Faso en moins d’une année. Le premier a eu lieu, le 23 janvier 2022, après une mutinerie de soldats, suivie d’une prise de pouvoir par des militaires qui renversent le président démocratiquement élu Roch Marc Christian Kaboré et le poussent à la démission. Neuf mois après, le Lieutenant-Colonel Damiba qui a renversé Christian Kaboré est à son tour renversé, en raison des tensions et frustrations liées à sa gestion du pays, avec une insécurité grandissante.
Le Hautpanel