Le Secrétaire Général de Nations Unies, Antonio Guterres et le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont, au cours de la quatrième Conférence annuelle entre l’ONU et l’Union africaine, tenue mercredi 09 décembre 2020, par visioconférence, évoqué la question de la pandémie de COVID-19 , parmi tant des sujets traités.
Concernant la pandémie de COVID-19, le Secrétaire Général de Nations Unies a indiqué que l’Afrique a jusqu’à présent enregistré plus de 2 200 000 cas et plus de 53 000 décès. Face à cette situation, il y a un réel espoir que les vaccins en combinaison avec d’autres mesures de santé publique aideront à surmonter la pandémie.
A cet effet, Antonio Guterres, a réitéré son appel pour qu’un vaccin COVID-19 soit un bien public mondial accessible à tous, partout et en particulier, disponible en Afrique.
Au cours de son allocution, le chef de Nations Unies, a précisé que la plupart des pays africains manquent de financement pour répondre adéquatement à la crise, en partie à cause de la baisse de la demande et des prix de leurs exportations de produits de base. Ce qui rend inaccessible le vaccin COVID-19 aux populations africaines.
Sur une question du journaliste Edie Lederer, de l’Associated Press , adressée au Secrétaire général de l’ONU sur l’inégalité d’accès aux vaccins COVID-19 dans le monde, puisque les pays riches s’en procurent déjà, mais l’Afrique pourrait ne pas commencer à voir des vaccins avant le deuxième trimestre de 2021, selon le chef de la Centres africains de contrôle des maladies. Et cela malgré, tous les discours prononcés par les pays riches sur l’accès équitable au vaccin, cette inégalité flagrante peut-elle être rapidement corrigée et la distribution en Afrique et dans d’autres pays en développement peut-elle être accélérée?
Répondant à cette question, Antonio Guterres indique qu’il est vrai que nous voyons «le nationalisme vaccinal évoluer à toute vitesse, et le seul moyen de garantir au continent africain … les vaccins dont le continent africain a besoin et dont nous avons tous besoin … parce que si l’Afrique n’est pas correctement soutenue , nous ne pourrons lutter efficacement contre la pandémie nulle part. Le seul moyen est, bien sûr, de s’assurer que l’initiative COVAX qui a rassemblé un grand nombre de pays mais toutes les institutions spécialisées, de l’Organisation mondiale de la santé à Gavi en passant par le CEPI et tous les autres, de s’assurer que la COVAX est financé, obtenant au cours des deux prochains mois les 4,2 milliards de dollars dont il a besoin, puis les fonds supplémentaires nécessaires par la suite, pour s’assurer que les vaccins approuvés par l’Organisation mondiale de la santé peuvent être distribués en Afrique le plus tôt possible».
Il a par ailleurs noté que COVAX travaillait dur pour fournir à l’Afrique un vaccin plus tôt, avant le deuxième trimestre 2021, si le financement est garanti.
«J’espère que nous pourrons le faire avant le deuxième trimestre, mais il est vrai que ce que nous constatons aujourd’hui est un effort énorme de la part de plusieurs pays pour garantir des vaccins à leurs propres populations. Et jusqu’à présent, il n’a pas été pleinement satisfait, les exigences de COVAX par rapport au financement qui est nécessaire. Mais COVAX travaille dur. Il y a plusieurs vaccins en cours pour COVAX, et il est parfaitement possible de livrer si le financement est garanti».
Le Hautpanel