« Nous avons presque toutes les armées du monde, ici. Nous avons les Uruguayens, les Indiens, les tanzaniens, les Marocains, les Français, les Américains, … au sein de la MONUSCO. En dehors de cela, il y a une brigade que l’on a appelée la FIB. Nous avons fait la mutualisation avec l’armée ougandaise. Et aujourd’hui, c’est encore les pays voisins de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est ».
Cette récapitulation est donnée par Thomas D’Aquin MUITI, cadre de la société civile en République Démocratique du Congo. Celui-ci ne se montre pas favorable à la présence massive de forces armées étrangères sur le territoire congolais. Il ajoute : « pour ce qui me concerne, moi, le souhait, c’est de construire une armée ».
“Il conviendrait d’essayer de dire à tous les Congolais que, même si la faim va nous agacer, construisons une armée forte, Républicaine, une armée qui va faire que la RDC soit respectée.” Cet acteur de société civile pense la RD Congo devrait miser sur elle-même pour imposer la paix. Il recommande, pour ce faire, aux citoyens congolais à pousser leurs enfants les plus disciplinés à faire du service militaire pour le bien de la Nation.
« Cela n’est possible que lorsque nous mettons les moyens et lorsque nous, les citoyens ordinaires, acceptons de donner certains de nos enfants, les plus intelligents, les plus forts, les plus obéissants, les envoyant dans l’armée, pour demain, revenir nous garder. C’est aujourd’hui qu’il faut y réfléchir, et pas demain », martèle-t-il.
Thomas D’Aquin craint que, dans les tout prochains jours, l’entrée des armées étrangères en RDC ne pourra pas passer sous silence. Sans être prophète du malheur, dit-il que des conséquences pourraient être néfastes. Selon lui, il ne se montre du moins pas d”avantage de cette situation.
Félix LUBIRI/Le HautPanel