La Commission indépendante d’examen des allégations d’exploitation et d’abus sexuels commis au cours de la riposte à la 10ème flambée de la maladie à virus Ébola prolonge d’un mois ses investigations sur les allégations d’exploitation et d’abus sexuels dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC), renseigne le compte-rendu de l’actualité des Nations unies en RDC de ce mercredi 1er Septembre 2021.
La Commission indépendante, qui était sur le point de finaliser son rapport attendu pour le 31 août 2021, a reçu le 15 août 2021 de nouvelles informations qui méritent de faire l’objet de vérifications additionnelles exigeant la poursuite des enquêtes sur le terrain. Ce nouveau développement oblige la Commission indépendante à modifier son calendrier et à reprogrammer en conséquence la publication de son rapport au 28 septembre 2021.
La Commission indépendante ne ménagera aucun effort pour remplir son mandat afin que non seulement, ce genre de comportement ne se répète plus, mais surtout que les auteurs soient tenus responsables de leurs actes, précise-t-on.
Pour rappel, plus de 20 femmes congolaises ont accusé des travailleurs humanitaires d’abus sexuels dans le cadre de nouvelles plaintes portant sur des viols et des grossesses non désirées. Des enquêteurs des Nations Unies ont également découvert des allégations similaires de travailleurs exploitant des femmes vulnérables.
The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters se sont entretenus avec 22 femmes de Butembo qui ont déclaré que des travailleurs humanitaires masculins intervenant dans le cadre d’une crise d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo leur ont offert des emplois en échange de relations sexuelles.
L’année dernière, une enquête conjointe menée par des journalistes au cours de laquelle 51 femmes de la ville voisine de Beni, dans l’est du pays, ont porté des accusations similaires.
Plusieurs employés ont déjà été licenciés à la suite de l’enquête initiale par The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters, et des organisations humanitaires ont dit que d’autres enquête étaient en cours.
Le Hautpanel