Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a avait pris la décision de proroger l’état d’urgence sanitaire en République Démocratique du Congo, sur base de l’ordonnance n°020/026 du 19 avril 2020, portant modification de l’ordonnance n°20/014 du 24 mars 2020 portant proclamation de l’état d’urgence sanitaire pour faire face à la épidémie du Covid-19.
Cette décision a été prise à l’issue des consultations avec les présidents de deux chambres du Parlement et le Premier ministre, et le conseil des ministres entendu selon une ordonnance lue, lundi, sur les antennes de la télévision nationale par le porte-parole de la présidence de la République, Tharcisse Kasongo Mwema.
Pour des raisons de sécurité sanitaire, une série de mesures portant restriction des certaines libertés individuelle et publique telle qu’initialement arrêtée dans l’ordonnance du 24 mars dernier portant proclamation de l’état d’urgence sanitaire en RDC, en vue de faire face à l’épidémie de COVID-19.
L’interdiction de tous les voyages de la capitale vers les provinces et vice-versa, afin de permettre le confinement de la ville de Kinshasa, foyer de la pandémie. Pour ce faire, chaque responsable des institutions ou des services est chargé de prendre des mesures de service minimum pour pallier le confinement, à leurs domiciles, des autres agents de l’Etat.
Il est également interdit les rassemblements, réunions et célébrations de plus de 20 personnes sur les voies et les lieux publics en dehors du domicile familial, la population, la population étant priée de rester à domicile et de n’effectuer les déplacements strictement indispensables aux besoins professionnels, familiaux ou de santé . Sont aussi interdits tous les mouvements migratoires par les transports en commun, des bus, camions et autres véhicules de la capitale vers les provinces et vice-versa.
A cet effet, des barrières seront érigées en vue de soumettre les équipages au contrôle rigoureux en matière de Coronavirus.
Il est, dans le même ordre d’idée, interdit les transports fluviaux des passagers de Kinshasa vers les provinces et vice-versa, seuls les bateaux et les embarcations transportant les marchandises avec équipages et convoyeurs seront autorisés.
Cette ordonnance réaffirme la fermeture des écoles, des universités, des instituts supérieurs officiels et privés et tout établissement recevant du public sur toute l’étendue du territoire national.
Elle interdit aussi l’ouverture des discothèques, bars, cafés, terrasses restaurants ainsi que l’organisation des deuils dans les salles, les domiciles ou sur le voie publique. Les dépouilles mortelles devant être conduites de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation et en nombre restreint d’accompagnateurs.
Enfin sont suspendus tous les cultes religieux ainsi que toutes les activités sportives dans les stades et autres lieux de regroupement sportif.
Il s’avère que la publication de cette ordonnance va permettre aux deux chambres du Parlement de se réunir à plus de 20 personnes et de siéger dans les conditions de quorum prévu par la Constitution et leurs règlements intérieurs respectifs pour statuer uniquement sur la demande d’autorisation de prorogation de l’état d’urgence proclamé par l’ordonnance n°020/014 du 24 amars 2020
Compte tenu de la demande du Président de la République introduite le 17 avril 2020, auprès de deux chambres du Parlement, les bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat vont devoir convoquer les députés et sénateurs pour statuer uniquement sur la demande du Président de la République relative à la prorogation de l’état d’urgence.
Toutes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance sont abrogées.
Les responsables et chefs des institutions du pouvoir central , des provinces ainsi que des Entités territoriales décentralisées autour du comité multisectoriel de la lutte contre le COVID-19, sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution de la présente ordonnance, rappelle-t-on.
Le Hautpanel