Après les rencontres initiées avec les services et structures sous tutelles de son ministère, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), le professeur Tony Mwaba et sa vice-ministre Aminata Namasia ont rendu une visite de prise de contact au Cardinal Fridolin Ambongo, ce mardi 11 avril 2021, au centre Lindonge dans la commune de Limete.
Pour le ministre de l’EPST qui s’est adressé à la presse au sortir de cette rencontre, cette visite s’inscrit dans le cadre de la phase de prise de contact avec tous les partenaires.
«Vous savez que le domaine de l’éducation, c’est le domaine de collaboration et de partenariat par excellence et parmi nos partenaires, il y a l’Église catholique qui est notre partenaire par Excellence. Voilà pourquoi nous sommes venus voir le Cardinal aujourd’hui. C’était très important de commencer par ici, d’abord entant que enfant recevoir sa bénédiction et ses conseils mais aussi recevoir des orientations par rapport aux différents problèmes qui ont miné le rapport entre mon ministère et l’Église catholique. Nous avons besoin de l’accompagnement de l’Église et de toute la coordination des Écoles conventionnées catholique pour la réussite de notre mission à savoir le redressement de notre sous secteur ainsi que la consolidation de la gratuité de l’enseignement de base», a dit le Ministre de l’EPST, Tony Mwaba.
Pour sa part, le Cardinal Ambongo a aussi tenu à féliciter les nouveaux dirigeants qui gerent désormais l’EPST et leur a accordé sa bénédiction. Pour les différends qui opposaient le ministère à l’église, le Cardinal rassure qu’un terrain d’entente a été trouvé.
«Je suis heureux de recevoir les nouvelles têtes de l’EPST. Vous savez que dans le temps passé il y a eu des frictions entre ce ministère et l’Église et l’Église catholique. Notamment cette histoire balancée au sujet des écoles fictives comme si l’Église catholique était en train de fabriquer des écoles et personnels fictifs, là nous l’avons très mal vécu. Surtout si nous savons que tout cela n’était que des prétextes pour cacher des médiocrités propres au ministère . Nous saluons l’initiative du Ministre et Madame la Vice-Ministre pour qu’on fasse le point et dégager la direction dans laquelle ont veut aller», a expliqué le cardinal Ambongo.
Fridolin Ambongo a profité de la même occasion pour proposer des solutions idoines afin de sauver la gratuité.
«Nous voulons cette gratuité et on doit la sauver comme ça tient à cœur le Chef de l’État. Nous soutenons la gratuité, mais nous voulons que ça soit une gratuité qui doit bénéficier à tout le monde. Nous nous retrouvons dans un système où s’il n’ y a pas de redressement responsable, la gratuité peut conduire à la déstructuration totale de notre système éducatif. Nous savons que le peuple attend beaucoup de ce ministère en commençant par nous même. Je suis très heureux que cette initiative puisse aller de l’avant pour que le partenariat, la collaboration effective entre l’État et l’Église Catholique puisse reprendre son allure d’autre fois, plutôt que de s’installer dans un rapport de suspicion mutuelle tel que nous l’avons connu autrefois», a-t-il conclu.
Jude Kadima / Le Hautpanel