Des réclamations semblent élire domicile dans les lieux où restent des sinistrés de l’éruption du Nyiragongo, dans le territoire portant le même nom. Ce constat est fait par Lehautpanel.com ce lundi 31 mai 2021, suite à la manière dont des biens d’aide humanitaire sont distribués aux victimes.
Quelques sinistrés trouvés par exemple dans la cour d’une école où ils se réfugient, pointent du doigt certaines autorités de base, qui détournent des vivres leur destinés. Quand ils font la queue, ils ne reçoivent que des miettes, alors que la grande partie de dons est emportée par ces chefs.
Au-delà de cela, d’autres parlent d’une allure de favoritisme axé surtout sur la tendance tribale, qui se fait aussi constater. Une sinistrée rencontrée sur place fustige des changements de listes des ménages victimes, une tendance tribale locale étant la plus favorisée au détriment d’autres.
Faustin Zabayo, président du conseil de la jeunesse en territoire de Nyiragongo, attribue la faute à la non identification par les chefs locaux des vrais sinistrés, ceux qui ont connu les ravages du volcan, le samedi 22 mai 2021.
Il pense que la solution résiderait plutôt dans le fait de répertorier des familles qui ont perdu leurs maisons lors de la catastrophe naturelle. Ce sont celles-ci, selon lui, qui doivent bénéficier de l’aide humanitaire.
Alors que depuis jeudi dernier, sur ordre du gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima, des ménages ont évacué la ville volcanique pour des sites de refuge, en dépit de l’interdiction par les autorités, des gens commencent à regagner Goma.
ISSA Félix/ Le Hautpanel