État de siège au Nord-Kivu : La Lucha/Beni exhorte au chef de l’État de surseoir sa décision et d’organiser un dialogue entre la population, le gouvernement et la Monusco afin d’étudier les causes des massacres

Aussitôt après l’annonce de la décision du président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de décréter un état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, LUCHA/Beni, a réagi à chaud, à travers un communiqué de presse publié le 1er mai 2021.
Dans ce document, le mouvement civique cherche à savoir quelle solution apporterait absolument cette décision de décréter l’état de siège dans les deux provinces, et particulièrement au Nord-Kivu.
« A quels problèmes ou défis précis relatifs au rétablissement de la paix et de la sécurité dans cette région l’état de siège permettrait de remédier, et de quelle manière ?
Est-ce le problème d’officiers criminels ou affairistes, ou encore des militaires qui sont restés trop longtemps en opérations, et dont nous demandons en vain le relèvement ?
Est-ce le problème de l’absence, de l’insuffisance ou du détournement des rations, des salaires et/ou des munitions des militaires engagés dans les opérations,… », voilà tant de questions que se posent les militants de la Lucha.
Ils craignent que cette mesure ne soit aussi « cosmétique », comme les précédentes, qui n’ont pas été d’importance aux yeux des populations du Nord-Kivu, victimes des affres de la guerre. Cela, étant surtout qu’il n’y a pas de loi envisagée pour fixer les mesures d’application et d’accompagnement de l’exercice des fonctions publiques sous l’état de siège.
Ils recommandent au Chef de l’État Félix Tshisekedi de surseoir sa décision, et en attendant, organiser un dialogue entre la population, le gouvernement et la Monusco, afin d’étudier les causes des massacres, et y proposer des pistes de solution
ISSA Félix/ Le Hautpanel