Une note de service du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu publiée le 25 janvier 2022, arrête le payement des membres du gouvernement provincial en congé suite à l’état de siège, ainsi que tous les avantages dont ils devraient jouir en attendant la levée de la mesure exceptionnelle et la reprise de leurs fonctions.
Le régime de gestion militaire appelé « état de siège » semble lâcher le gouvernement civil de Carly Nzanzu Kasivita.
Une décision prise, selon le gouverneur militaire Constant Ndima, après une concertation au sein de son cabinet. Celle-ci est appuyée par une justification selon laquelle, elle permettrait d’économiser les fonds de la province, en vue d’une bonne exécution des opérations rentrant dans le cadre de la vocation de l’état de siège. Précisément le rétablissement de la paix et la sécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo.
En revanche, chaque semaine, à en croire la communication du gouverneur en fonction, une somme de 1000 dollars sera décaissée pour le compte de son directeur de cabinet, pour la gestion des urgences de l’office de l’autorité provinciale. Et aussi, les conseillers chargés des opérations et des renseignements auront dorénavant droit à 500 dollars chaque semaine, comme fonds secret de recherche. Et encore, 500 dollars de frais de fonctionnement pour les conseillers principaux en communication et finances.
Selon certaines analyses, ces dispositions prises par le gouverneur militaire sont tellement drastiques qu’elles risqueraient d’énerver un prescrit évoqué lors de l’institution de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Par la perte de leur traitement et leurs avantages réguliers, les autorités de la province du Nord-Kivu en congé sont totalement renvoyées à la rue.
Faudrait-il considérer que l’ancien gouverneur Carly Nzanzu et tous ses administrés n’ont plus de travail et qu’ils restent donc au chômage ? Ou soit, que l’Etat congolais pourrait s’occuper de leur cas ? Attendons voir !
Félix LUBIRI/ Le HautPanel