La journaliste française œuvrant actuellement à l’Agence Reuters, Sonia Rolley, a été expulsée, mardi 8 novembre 2022, du territoire de la République Démocratique du Congo.
« C’est la première fois en 20 ans de carrière que je me fais formellement expulser. Je reste abasourdie de l’être aujourd’hui au Congo de cette manière après toutes ces années de reportages, d’enquêtes… », s’est écriée la journaliste ce mercredi 9 novembre sur Twitter après sa notification par la Direction Générale de Migration pour séjour irrégulier et sans titre en RD. Congo.
Après la circulation de plusieurs informations sur ce cas d’expulsion, le gouvernement congolais est sorti de son silence pour taire toutes les critiques.
«Contrairement aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux, le Ministère de la Communication et Médias informe l’opinion que Madame Sonia Claude Sylvie Rolley, journaliste de nationalité française œuvrant actuellement à l’Agence Reuters, a été reconduite dignement , suivant la procédure en la matière , à la frontière à destination de la France (Paris), le mardi 8 novembre 2022, par un vol régulier d’Ethiopian Airlines.
Il ressort de son dossier qu’elle s’est retrouvée en conflit avec les textes légaux et réglementaires régissant la Police des Étrangers ; et donc, en situation de séjour irrégulier en République Démocratique du Congo», a fait savoir le Ministère de la Communication et Médias.
Et d’ajouter : « le Ministère de la Communication rappelle la compétence de faire observer le respect scrupuleux des règles et conditions d’accès au séjour de travail en République Démocratique du Congo par des étrangers, y compris les journalistes, relève pleinement des services habilités qui font leur travail en toute indépendance et professionnalisme.
Aussi, rappelle-t-il qu’en ce même moment, des accréditations continuent à être délivrées en faveur des journalistes de nationalités étrangères, conformément en la procédure en la matière. Ils sont toujours les bienvenus dans notre pays ».
Le ministère que dirige Patrick Muyaya, Porte-Parole du Gouvernement souligne « qu’il est inapproprié de considérer comme un cas d’atteinte à l’exercice de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo une décision administrative régulière qui sanctionne un cas de violation flagrante des procédures requises pour qu’un sujet étranger séjourne et exerce une activité professionnelle sur le sol congolais ».
Le Hautpanel