Dans une déclaration publiée ce lundi 20 décembre 2021, les ministres des Affaires étrangères de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, et le secrétaire d’État des États-Unis, notant le résultat des élections au Conseil législatif à Hong Kong, ont exprimé leur grave préoccupation face à l’érosion des éléments démocratiques du Système électoral de la Région administrative spéciale.
Les actions qui portent atteinte aux droits, aux libertés et au degré élevé d’autonomie de Hong Kong menacent notre souhait commun de voir Hong Kong réussir.
Depuis la passation des pouvoirs, des candidats aux opinions politiques diverses se sont présentés aux élections à Hong Kong. Les élections d’hier ont inversé cette tendance. La refonte du système électoral de Hong Kong introduite plus tôt cette année a réduit le nombre de sièges directement élus et a établi un nouveau processus de contrôle pour restreindre sévèrement le choix des candidats sur le bulletin de vote. Ces changements ont éliminé toute opposition politique significative. Pendant ce temps, de nombreux politiciens de l’opposition de la ville, notamment la majorité des « NSL 47 » restent en prison dans l’attente de leur procès, tandis que d’autres sont en exil à l’étranger.
Nous restons également gravement préoccupés par l’effet dissuasif plus large de la loi sur la sécurité nationale et les restrictions croissantes à la liberté d’expression et à la liberté de réunion, qui se font sentir dans la société civile. Les ONG, les syndicats et les organisations de défense des droits humains qui ne soutiennent pas le programme du gouvernement ont été contraints de se dissoudre ou de partir, tandis que les libertés des médias sont restreintes à un rythme soutenu.
Protéger l’espace pour des vues alternatives pacifiques est le moyen le plus efficace d’assurer la stabilité et la prospérité de Hong Kong. Nous exhortons la République populaire de Chine à agir conformément à ses obligations internationales de respecter les droits protégés et les libertés fondamentales à Hong Kong, y compris ceux garantis par la Déclaration conjointe sino-britannique.
Le Hautpanel