Face à la répression militaire des manifestants lors de la marche de l’opposition, ce samedi 20 mai 2023, l’activiste des droits humains, Me Jean Claude Katende est sortie de son silence pour dénoncer cette pratique.
«Je condamne fermement la dispersion de la marche de l’opposition, on dirait que le président Kabila est encore au pouvoir. Je ne pensais pas qu’on revivrait encore ce comportement qui rappelle les années 2015 et 2016. Les mêmes causes produisent les mêmes effets», a déclaré le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO).
Réagissant à la torture d’un enfant mineur ce samedi par les policiers, là où se faisait la répression de la marche, Me Katende déclare :
« J’ai des larmes aux yeux quand je vois la police faire ça sous le régime de Tshisekedi. Inimaginable. Partageons cette vidéo jusqu’à ce qu’elle arrive chez le président Tshisekedi. En quoi ce petit garçon qui est torturé est-il un danger pour la police ou pour le régime», s’est-il plaint sur son Twitter en publiant une vidéo dans laquelle les policiers sont en train de torturer un jeune garçon qui n’est même pas nuisible à leurs yeux.
«Avec telle police, on ne peut pas construire une démocratie solide. On doit identifier ces policiers et les sanctionner. Ce genre de policiers mettront un jour le régime dans une situation irréparable. Le ministre de l’intérieur doit se désolidariser de ces actes», a-t-il ajouté.
De son côté, l’Honorable Député national, Juvenal Munubo, écrit sur son Twitter que « Les éléments de l’armée (unités PM) ne devraient pas se retrouver sur l’itinéraire des manifestants. Seule la police national devrait sécuriser ces derniers».
Inimaginable ! Lors de la marche de l’opposition réprimée, ce samedi 20 mai 2023, à Kinshasa (RDC), les éléments de la police nationale congolaise (PNC) violentent un jeune enfant. pic.twitter.com/3X7Fs5xOgD
— Le Hautpanel (@hautpanel) May 20, 2023
Gracieux Bazege/ Le Hautpanel