Réagissant à la correspondance de la fondation Kalamba Muanangana l’accusant d’être auteur moral dans le meurtre de deux de ses membres de famille, le gouverneur de la province du Kasaï a démenti son implication dans l’affaire.
Dans une interview accordée à la presse locale ce mercredi 29 Septembre, Dieudonné Pieme qualifie ces accusations de “non fondées” avec objectif de ternir son image par ses détracteurs.
“Cette affaire est une histoire inventée et montée qu’on veut attribuer au gouverneur par ses détracteurs pour saper son honneur. Il n’y a jamais eu ni blessé ni mort dans cette affaire. Le rapport d’exécution de cette mission a indiqué que les évènements s’étaient déroulés sans incident majeur. Il n’y a pas eu même un coup de feu tiré à part les gaz lacrymogènes pour disperser les occupants. S’il estime qu’il a des éléments probants, qu’il apporte des preuves de ces décès“, déclaré le chef de l’exécutif provincial.
Dieudonné Pieme indique par ailleurs que l’opération de récupération des immeubles spoliés de l’État par les particuliers est une décision de l’assemblée provinciale du Kasaï dans l’intérêt de permettre à l’État de récupérer un immeuble qui devrait être modernisé pour le bien être de la communauté.
“Dans cette affaire, l’Assemblée provinciale avait pris une décision de récupérer tous les immeubles de l’État spoliés par les particuliers, et dans la procédure de récupération, il y a un monsieur qui se fait passer pour un chef de la famille Kalamba qui a recruté les forces résiduelles de Kamuina Nsapu. Ils sont allés s’installer dans une parcelle au rond-point Ndjendje pour empêcher que l’État ne puisse récupérer l’immeuble qui devait être modernisé par la construction des stations-services. Et pour empêcher que la procédure n’ait pas lieu, il est allé s’installer dans la parcelle. A l’aide d’une réquisition, les policiers ont investi la parcelle. Ils l’ont arrêté et il a passé 13 ou 14 mois en prison. À la suite de la demande de la famille Kalamba, il a été libéré” , a-t-il éclairci.
Pour rappel, à travers une correspondance adressée aux autorités provinciales samedi dernier, la fondation Kalamba Muanangana est revenu sur l’assassinat de deux de ses membres de la communauté en date du 24 mars 2020 au rond-point Djendje dans la ville de Tshikapa (Kasaï).
Dans cette correspondance, la Fondation Kalamba charge le gouverneur Dieudonné Pieme d’être auteur moral de ce meurtre, d’après elle, ses deux membres ont été assassinés par les éléments de la police qui avaient agi à la suite d’une opération dont l’ordre et la réquisition ont été signées par Dieudonné Pieme, en plus de cela, une femme de cette communauté a été présumée violée par les éléments de la police.
Pour faire entendre sa voix, la fondation Kalamba Muanangana a projeté une série de manifestations à Tshikapa pour réclamer les corps sans vie de ses membres qui restent jusque-là introuvables.
Janderson Nyembue depuis Tshikapa/ Le Hautpanel