La Police nationale Congolaise a dispersé ce lundi 30 mars 2020, la procession des adeptes de la secte politico-religieuse Bundu Dia Mayala qui a débuté à la commune de Ngaliema jusque vers la station Macampagne dans la commune de Kintambo. La secte Bundu Dia Mayala est dirigée par son chef spirituel et ancien député national, Ne Muanda Nsemi.
Cette marche improvisée violait systématiquement les mesures préventives prises par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, interdisant le rassemblement de plus de 20 personnes pour freiner la propagation de la pandémie du COVID-19 en RDC.
Les forces de l’ordre ont recouru aux gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui lançaient des pierres autour du cimetière de Kintambo où ils se sont retranchés pour faire des incantations.
Par ailleurs, Ne Muanda Nsemi, a été à l’initiative de plusieurs actes d’insécurité à Kinshasa et dans la province du Kongo Central, où sa secte est fortement implantée, principalement dans le territoire de Luozi.
En 2017, alors détenu au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (ex-prison centrale de Makala) pour outrage au Chef de l’État, Ne Muanda Nsemi avait réussi à s’évader avec un bon nombre des détenus. Ce qui l’avait conduit à vivre en clandestinité pendant deux ans.
Avec l’avènement en 2019 de Felix Tshisekedi au pouvoir, Muana Nsemi sera mis en liberté par mesure de grâce présidentielle, il s’est autoproclamé président de la république, quelques mois plus tard, rappelle-t-on.
Il sied de noter que ce lundi soir, le Président de la République a présidé une réunion du conseil de sécurité, à la Présidence de la République, pour statuer sur l’état sécuritaire de la nation en pleine crise de COVID-19.
Le Hautpanel