La ministre de l’Economie nationale, Acacia Bandubola, a présidé lundi à Kinshasa, une séance de travail avec les responsables de la Sucrière de Kwilu- Ngongo, centrée sur les raisons de la hausse de prix du sucre brun sur le marché de Kinshasa.
L’objectif de cette rencontre était de chercher les voies et moyens d’arrêter la flambée de prix de cette denrée de première nécessité afin de soulager un tant soit peu la population.
Jean Arthur Pilot Lagesse, directeur manager de la sucrière de Kwilu-Ngongo, a évoqué pour justifier cette surenchère, les effets de la fluctuation du taux de change sur le marché et les conditions météorologiques ayant impacté négativement sur la récolte et qui n’ont pas permis à la sucrière d’atteindre les prévisions telles que fixées cette année, tout en précisant que l’évolution de la production du sucre est aussi cyclique.
Il a, indiqué que les prévisions projetées étaient de 100.000 (cent mille) tonnes l’an mais, malheureusement celle-ci, n’ont pas été réalisée, précisant que la sucrière n’a pu produire que près de la moitié de ce qu’elle espérait.
Toutefois, le directeur manager de la sucrière de Kwilu-Ngongo a qualifié cet échange des vues avec la ministre de l’Economie nationale, de fructueux d’autant plus qu’elle a promis de l’accompagner pour normaliser la situation.
Par ailleurs, le Secrétaire général à l’Economie, Célestin Twite, a reconnu les conditions difficiles dans lesquelles la sucrière a travaillé et qui ont ramené le sac du sucre de 32.000 (trente-deux mille) FC à 42.000 (quarante-deux mille) FC.
Pour M. Twite, cette situation a créé un écart dans la quantité de la production que la sucrière met sur le marché. Au lieu de 7.750 (sept mille sept cent cinquante) tonnes, la société Kwilu-Ngongo n’a mis à la disposition des consommateurs que 4.500(quatre mille cinq cents) tonnes, soit un écart de 3.200(trois mille deux cents) tonnes. C’est cet écart, a-t-il poursuivi, qui a contribué à la hausse de prix du sucre brun.
Pour ce faire, Il a invité les commerçants à observer la marge bénéficiaire légale, car il s’observe également une spéculation de prix de la part des distributeurs.
Par rapport à la situation lui présentée, la Ministre de l’Économie Nationale, Acacia Bandubola, a instruit la sucrière de lui transmettre le plus vite possible, la liste de tous les distributeurs pour qu’ils soient soumis à un contrôle régulier du ministère, cela permettra, a-t-elle affirmé, à stopper la spéculation des prix.
Créée en 1925 à Kwilu-Ngongo, la Compagnie Sucrière est une société d’économie mixte où l’État Congolais est actionnaire à hauteur de 40%. Seul producteur sucrier du pays, la compagnie dispose des plantations de cannes à sucre, une sucrerie et une distillerie, rappelle-t-on.
Le Hautpanel