L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) que dirige Me Georges Kapiamba a proposé au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de créer une structure ponctuelle et indépendante afin d’analyser les candidatures des membres proposées au nouveau gouvernement de l’Union sacrée de la nation.
Cette proposition émane d’une correspondance adressée au Chef de l’État vendredi 12 février 2021 par l’ACAJ dans sa contribution pour un recrutement pertinent au sein du Gouvernement et du Porte-feuille de l’État.
« En vue de garantir un processus objectif et efficient, nous proposons la création ainsi que la mise en place, sous votre haute autorité, d’une structure ponctuelle et indépendante qui aura pour tâche spécifique la réception et l’étude des candidatures proposées aux différents postes par les entités membres de l’Union sacrée de la nation» , a indiqué Me Kapiamba.
Georges Kapiamba souhaite que les membres de cette structure ne puissent faire acte de candidature à aucun des postes en jeu.
Pour les postes à pourvoir, a-t-il poursuivi, les prétendants doivent impérativement avoir une connaissance suffisante du ministère ou l’institution convoitée, soit pour y avoir presté directement, soit pour avoir évolué dans un secteur d’activités nationales ayant un lien objectif et direct avec le poste brigué.
« Pour ce qui concerne particulièrement les entreprises et établissements publics, un dosage savant devrait être réalisé entre les fils-maisons et d’autres, sans oublier la prise en compte de l’équilibre régional», propose l’ACAJ.
Par ailleurs, le président national de l’ACAJ a expliqué que la décision de mettre fin à la coalition FCC-CACH prise par le Chef de l’État Félix Tshisekedi, offre des nouvelles opportunités à la classe politique congolaise de se remettre en question aux fins d’offrir au peuple une gouvernance exclusivement consacrée à la satisfaction de ses besoins essentiels.
Cependant, Georges Kapiamba a tiré la sonnette d’alarme concernant l’engouement et le ralliement d’une part importante d’acteurs politiques et sociaux majeurs de la société congolaise au projet mise en place par le Président de la république d’une union sacrée de la Nation. Il évoque le risque dont pourrait être porteuse une adhésion massive et incontrôlée à l’union sacrée de la Nation.
“En effet, si on n’y prend garde les contradictions et vulnérabilités relevées au sein de la défunte coalition FCC-CACH risqueraient de réapparaitre sous des formes spécieuses,” a souligné M. Kapiamba.
C’est pourquoi, l’ACAJ précise qu’il est hautement recommandée que l’Union sacrée de la Nation se prémunisse notamment contre les adhésions qui auraient pour motivation cachée de brider l’élan patriotique consubstantiel au projet de société voulu par le Chef de l’État .
L’ACAJ prévient que l’alternance politique doit revêtir un sens, à savoir, l’engagement qu’aucun individu ou groupe d’individus quels qu’ils soient, ne peuvent s’affranchir du respect de la Constitution.
La nomination du nouveau gouvernement et la mise en place attendue au sein des entreprises et organismes publics constituent selon lui, le trou de la serrure à travers lequel les Congolais vont scruter la volonté du Chef de l’État de matérialiser, à travers l’Union sacrée de la nation, le testament politique d’Étienne Tshisekedi résumé dans le slogan « le Peuple d’abord ».
Me Georges Kapiamba a exhorté le Chef de l’État à respecter son engagement à l’égard de la population à travers le nouveau gouvernement de l’Union sacrée de la nation.
“Il vous revient la responsabilité historique de démontrer que l’Union sacrée de la Nation, née sur les cendres funestes de la coalition FCC-CACH , ne consiste pas en une simple circulation d’élites politiques qui manque la volonté de la classe politique de faire perdurer le statu quo tant dénoncé et condamné par la majorité de congolais à l’issue des consultations nationales initiées par votre Excellence”.
Le Hautpanel